Dans la matinée, c'était l’affaire ministère public contre le prévenu Logossou Yao, accusé d’homicide volontaire sur la personne de son oncle. Plaidant coupable, l’accusé prétend qu’il avait ôté la vie à son oncle, car ce dernier aurait à son tour tué de façon mystique son enfant. D’ailleurs, l’oncle lui-même aurait reconnu les faits sans aucun scrupule.
Alors que Logossou Yao a déjà passé 10 années en détention, plaidant coupable et requérant clémence de la cour, le juge l'a condamné à 12 ans d’emprisonnement.
Puis vint, dans l'après-midi, l’affaire ministère public contre le nommé ALEMA Bassam, 37 ans, chauffeur de profession, 7 ans de détention à la prison civile de Lomé pour vol qualifié et homicide volontaire sur son patron, un citoyen de nationalité suisse, surnommé Karl Marx, exerçant dans le monnayage à Lomé.
Profitant d’un week-end où il se trouvait seul avec son employeur, Alema Bassam se jeta sur celui-ci dans son bureau, puis après une brève lutte entre les deux, il réussi à projeter violemment Karl Marx (76 ans) contre le mur. Le blanc cogna violemment sa tête au mur. Il y laissa sa vie.
Le criminel tente alors vainement de s’emparer de l’argent dans le coffre fort, il se contenter des 30 000F C FA et quelques mobiliers qu’il engouffre dans le véhicule 4X4 Land Rover de sa victime et prend la fuite vers le nord.
Il sera appréhendé à Sokodé grâce à un garagiste chez qui il a laissé la voiture. Transféré à la prison civile de Lomé, il y a passé sept ans avant son procès ce lundi ; procès au cours duquel ALEMA plaida coupable, demandant en larmes la clémence du tribunal, car ne sachant pas ce qui l’avait poussé dans cette aventure criminelle.
L’avocat général a requis 30 ans de réclusion criminelle pour ce cas, puisque selon les première déclaration du prévenu devant le juge d'instruction, son acte a été motivé par le fait que son employeur voulait léguer son héritage à sa belle sœur, car sa femme de nationalité togolaise était décédée quelques année plus tôt.
La défense a, quant à elle, abondé dans le sens de son client, invoquant le besoin de pardon de la société, non seulement pour Alema Bassam mais aussi pour sa femme et ses trois enfants dont des jumeaux qui gisent depuis 7 ans dans une misère très accrue, sans père.
Vers 19 heures, le verdict de la Cour tombe : 15 ans de réclusion criminelle pour ALEMA Bassam, pour le meurtre de son employeur.
Les audiences se poursuivent jusqu’au 29 Avril. 12 affaires de vol, viol, viols qualifiés avec regroupement de malfaiteurs et pédophilie, 4 affaires de trafic international de drogue à haut risque prévues pour le 18 et 19 Avril prochains et bien d’autres grands dossiers criminels.
A.L
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