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Premières pluies, premières semailles

Togo - Societe
Depuis quelques semaines, Lomé est gratifiée de pluies rafraîchissantes, au grand bonheur des populations, en dépit des inondations notées dans certains quartiers. Une période propice pour les détenteurs des jardins potagers ou même des champs qu'on rencontre dans les périphéries de la capitale.
Les grands édifices n’ont pas occupé tous les espaces dans les périphéries de la capitale togolaise. Entre grands chantiers et grandes maisons qui s’érigent comme des champignons, les passionnées de l’agriculture urbaine peuvent toujours se frayer un espace pour faire pousser du maïs et autres cultures pour la consommation familiale.

Cette pratique n’est pas une garantie absolue en termes de sécurité alimentaire. C’est avant tout une passion pour ceux qui ménent ces activités. Des citadins salariés, quoiqu’issus de familles paysannes qui ont encore la nostalgie de la terre ou de la chose agricole.

Dès les premières pluies, munis de machettes et dabas, ils entraînent leurs enfants pendant les weekends et jours fériés dans ces champs aux alentours de la capitale. Ils apprennent ainsi à leurs enfants nés dans la capitale, ce qui se passe dans les villages et hameaux.

Certes, le sable est dominant dans le sol de Lomé. Mais avec un peu d’engrais et d’autres intrants agricoles, ils pourront en tirer un peu de maïs frais, des arachides et bien d’autres produits dans deux mois.

De quoi colmater les brèches financières pour un bon moment avant de prendre à nouveau la route du marché des céréales. Le maïs est dominant dans ces cultures urbaines, puisqu’étant la principale céréale consommée au Togo. Divers mets en ont pour principal ingrédient : de la pâte de maïs, du kom, ablo, etc. la liste est longue.

Mais cultiver en ville, ce n’est pas sans risques. Entre animaux domestiques des maisons avoisinantes, laissés dans la nature, et excréments des passants soumis aux caprices de leurs estomacs, les « paysans urbains » doivent faire preuve de patience et de perspicacité jusqu’aux récoltes où surgiront les "voleurs à l’arraché", ceux-là qui se prévalent gratuitement de la sueur du front d’autrui.

Mais il faut aussi relever les nuits sans sommeil de ces hommes et femmes, souvent occupés à implorer la grâce divine qui soit, devra estomper les pluies trop successives soit en faire tomber, tellement le climat est capricieux.

Mais à la fin, le sol leur réserve toujours une récolte quelle qu’elle fusse ; d’où la nécessité de reconnaître que la terre ne trompe jamais.

A.L