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Des avions et hélicoptères saisis chez un ancien gendarme

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 Les autorités togolaises ont saisi ces dernières semaines des avions et des hélicoptères de combats appartenant à un ancien gendarme français installé à Lomé, Robert Montoya, a rapporté dimanche la présidence togolaise citant le commandant Moïse Oyomé Kemence, porte-parole des Forces armées togolaises (FAT).
"Nous avons saisi deux aéronefs Mig 23 et deux hélicoptères Mi8, des appareils de combat stationnés à l'aéroport de Lomé appartenant à Robert Montoya", qui possède plusieurs sociétés travaillant notamment dans le secteur du gardiennage et de la sécurité, a déclaré le commandant Kemence.

"Le gouvernement lui avait demandé de fournir des explications sur la provenance et la destination de ces appareils lorsqu'il a constaté leur présence", a-t-il ajouté.

Selon le commandant Kemence, une perquisition a été effectuée en décembre dans les bureaux des sociétés de M. Montoya à la suite d'une plainte déposée contre lui par le ministre togolais de la Défense Kpatcha Gnassingbé.

Le porte-parole des FAT n'a pas précisé si les avions de chasse et les hélicoptères saisis étaient en pièces détachées ou en état de vol.

"Laissons la justice s'occuper de ce dossier avec précision et sans préjugés. Nous ne savons pas si ces appareils sont destinés à la Côte d'Ivoire. Seul M. Montoya peut nous dire la provenance et la destination des appareils", a ajouté le commandant Kemence.

L'officier a affirmé que le Togo "ne servira jamais de zone de transit d'armes et de munitions vers la Côte d'Ivoire ou tout autre pays".

La Côte d'Ivoire, coupée en deux depuis une tentative manquée de coup d'Etat en septembre et en proie depuis lors à une grave crise politico-militaire, est sous le coup d'un embargo sur les armes imposé en novembre 2004 par l'ONU.

La juge du tribunal aux armées de Paris (TAP), Brigitte Raynaud, a séjourné cette semaine à Lomé dans le cadre de l'exécution d'une commission rogatoire internationale (CIR) visant à obtenir des informations sur la provenance du matériel militaire des forces loyalistes ivoiriennes ayant servi au bombardement d'un camp militaire français à Bouaké (centre, zone rebelle) en Côte d'Ivoire le 6 novembre 2004.

Cette attaque, réalisée par des avions Sukhoï 25, avait fait dix morts, neuf militaires français et un civil américain.

La juge s'interroge principalement sur l'origine de ces deux Sukhoï 25.