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Elections au Togo : le parti au pouvoir pour une "lecture politique " de sa victoire

Politique
 Le secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais (RPT, parti au pouvoir), Esso Solitoki, s'est prononcé jeudi pour une "lecture politique" plutôt qu'une "lecture géographique" de la victoire du parti au scrutin du 14 octobre.

"Il ne faut pas lire de façon géographique ces résultats, il faut avoir une lecture politique des résultats", a indiqué M. Solitoki, en réaction à des interprétations qui ont avancé des " motivations géographiques".

Selon les résultats provisoirs et partiels du scrutin du 14 octobre, annoncés mercredi soir par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le RPT a remporté 49 sièges au nouveau Parlement togolais, alors que l'Union des forces de changement (UFC, position) en a obtenu 21 sièges, et le Comité d'action pour le renouveau (CAR) quatre sièges. Les résultats définitifs seront rendus publics par la Cour constitutionnelle dans les jours à venir.

"C'est un peu (de) simplifier les choses" de dire que le nord vote massivement le RPT et que le sud vote l'opposition, a expliqué M. Esso, soulignant qu'il faut "éviter de dire qu'il y a une fracture".

Une lecture "responsable" montre qu'il y a cinq ou six partis politiques qui ont une couverture nationale, dans la mesure où ces partis ont des voies des militants sur l'ensemble du territoire et dans plus des 30 préfectures du pays, a poursuivi M. Solitoki.

Selon le secrétaire général du RPT, la victoire obtenue par son parti réside dans le fait que les populations ont adhéré aux réformes internes opérées au sein de cette formation politique.

"Nous avons tenu compte des contradictions internes, des critiques et nous avons essayer d'inscrire le RPT dans la nouvelle vision", définie par le président Faure Gnassingbé, a expliqué M. Solitoki.

Selon lui, les gens étaient beaucoup plus obsédés par la " vindicte populaire" contre le RPT au point qu'ils n'ont pas vu venir les réformes au sein de cette formation qui a eu à faire de sérieux problèmes avec des réformistes obligés de créer leur propre formation politique.

Pour le moment, le RPT se félicite de son score et encourage les autres formations politiques à s'inscrire dans une logique de gouvernement d'union. Cependant, l'UFC conteste les résultats provisoires proclamés et demande un audit du scrutin.

Les élections législatives du 14 octobre étaient organisées dans la perspective de doter le Togo d'une Assemblée nationale plurielle, en remplacement de l'ancienne à dominance du parti au pouvoir.