A propos du FCFA : Gerry Tamaa propose la croissance économique pour mettre un terme à la pauvreté
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Togo
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Societe
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L’incident médiatique qui a récemment heurté l’Italie à la France est de nature distrayante, selon certains observateurs. L’Italie accuse la France de siphonner l’Afrique de ses richesses, ce qui explique les milliers de migrants africains qui envahissent les pays européens.
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Cette dernière guerre médiatique qui oppose l’Italie à la France à propos du franc CFA a suscité des réactions sur la toile et au niveau de certains acteurs togolais, notamment Gerry Tamaa, député à l’Assemblée nationale, président du parti politique le NET. Pour cet acteur politique, les meilleures performances économiques en Afrique sont réalisées par les pays qui font partie intégrante du Franc CFA. Pendant que certains luttent pour l’éradication de cette monnaie coloniale en Afrique, l’ancien militaire en fait une campagne pour son maintien.
« D’abord, seulement 14 États sur 55 utilisent cette monnaie en Afrique et plus de 40% des 10 pays qui enregistrent les meilleures performances économiques en Afrique sont de la zone CFA. Ensuite, les réserves de change africain dans la banque de France en 2017 ne représentaient que 4,5% des réserves propres de la France, dont le PIB correspond à celui de toute l'Afrique », a-t-il écrit sur sa page facebook.
Par contre, pour Kako Nubukpo, professeur titulaire de Sciences économiques à l’Université de Lomé au Togo, la zone Franc et le Franc CFA méritent un sérieux « dépoussiérage », eu égard à la dynamique démographique de l’Afrique qui rend plus urgente que jamais la nécessité de créer des emplois massifs sur le continent.
Et concernant l’accusation que porte l’Italie contre la France, M. Nubukpo, connue également comme étant un grand activiste dans la lutte contre le Franc CFA, estime qu’avec ce débat « l’Afrique est ici juste instrumentalisée dans le conflit médiatique larvé entre l’Italie et la France autour de la question des migrants et de l’application idoine des accords de Dublin ».
Mais là n’est pas le problème, à en croire le président du NET, Gerry Taama. L’ancien militaire, de son point de vue, pense que le franc CFA n’est pas la source des problèmes en Afrique. Le problème se pose plutôt au niveau de la croissance démographique. Et le mieux serait de prendre des dispositions pour régularisé le taux de croissance en Afrique.
« Tant que nous n'aurons pas le courage de contrôler notre croissance démographique, toutes ces croissances économiques ne mettront pas un terme à la pauvreté », a-t-il souligné.
Le président du NET affirme qu’il est souhaitable que les pays africains concernés par le franc CFA sortent de la zone « franc ». Mais ils doivent s’assurer d’avance de la diversité des produits d'exportation, à commencer par des produits transformés, la maîtrise de l'inflation et une vraie lutte contre la corruption, contrairement « à la pagaille à laquelle on assiste dans nos pays », a-t-il soutenu
« Tant que tout cela n’est pas fait, il est mieux de garder cette monnaie. Car des pays comme la Guinée, la Mauritanie et le Madagascar l’ont rejeté, mais ils ne figurent nulle part en haut des classements de pays dont l'économie est émergente », a-t-il conclu.
Nicolas
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