Voici que la crise anglophone déferle, et semble vouloir s’incruster dans la région francophone de l’Ouest, s’émeut Le Jour après une deuxième attaque, attribuée aux sécessionnistes du Nord-Ouest, survenue la veille à Bangourain, petite localité du département du Noun.
«C’est une agression de trop ! Nous invitons le gouvernement à régler définitivement cette crise (anglophone) qui perdure depuis trois ans. Le risque de contagion plane. Il y a déjà eu des attaques à la brigade de Babadjou (Mbouda), Dschang dans la région de l’Ouest», s’insurge, dans les colonnes de la publication, le secrétaire général du Front social démocratique (SDF, opposition), Jean Tsomelou.
Cette formation politique, apprend-on, entend tenir une réunion de crise en fin de semaine en vue de porter assistance aux déplacés et d’évaluer la situation sécuritaire.
En attendant, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, c’est le ministre de l'Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, dépêché sur place par le président de la République Paul Biya, qui la veille a remis du matériel de couchage et des produits de première nécessité aux nombreuses familles sinistrées.
«Le président de la République tient à la paix et la stabilité dans tous les coins du triangle national. Toutes les mesures nécessaires pour le maintien de cette paix ici à Bangourain sont prises», déclare le membre du gouvernement dans cette publication.
Sous le titre «Les SG/PR sont-ils maudits ?» l’hebdomadaire Investigation s’intéresse de son côté à la fonction de secrétaire général de la présidence de la République, à la lumière des derniers scandales liés à l’organisation foireuse de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2019, retirée au pays par la Confédération continentale de la discipline (CAF) pour impréparation et au sujet de laquelle l’actuel titulaire du poste, Ferdinand Ngoh Ngoh, est cité par les médias dans plusieurs scandales de marchés publics.
Et de rappeler qu’avant lui, Jean Marie Atangana Mebara et Marafa Hamidou Yaya purgent actuellement de lourdes peines d’emprisonnement pour malversations financières alors que leur devancier Titus Edzoa, lui, a été libéré pour les mêmes faits au terme de 17 ans de privation de liberté.
Deux autres personnalités, en poste en présentés par L’Éveil républicain comme «L’axe du Mal», sont les ministres des Finances et des Sports, Louis Paul Motaze et Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt respectivement, que le mensuel accuse de s’activer pour l’échec de la livraison dans les délais des infrastructures de la CAN.
Ces deux personnalités, affirme le journal, s’activent dans l’ombre pour bloquer le paiement des prestataires de services, question de saboter davantage toutes les chances de voir le Cameroun accueillir finalement la CAN en 2021.
Une autre «faillite programmée» est relatée par Le Soir, qui se penche sur le cas de l’opérateur d’électricité Eneo, pris entre les filets des mauvais créanciers se recrutant parmi les plus grandes entreprises locales.
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