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Le bilan de l’année 2018 au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Maroc - Societe
Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus consacrent de larges commentaires au bilan de l'année 2018 et à la suspension du dialogue social entre le gouvernement et les syndicats.
+Challenge+ affirme que « la grande maison Maroc a réussi l'exercice de son unité devant une certaine agitation politique et sociale », notant que les premiers mois ont enregistré une amplification de la demande sociale avec une dose manifeste de politisation, des expressions multiformes au niveau de l'avenir de l'économie nationale et une conscience collective de la nécessité d'avancer dans le traitement des dossiers d'éducation, de la santé et de l'emploi.

La persévérance des efforts diplomatiques menés sous la supervision et le pilotage stratégique du Souverain a permis d'avancer dans la bataille contre les mentors des séparatistes, écrit l’hebdomadaire.

Pour la +Vie Eco+, l'année 2018 « fut difficile à bien des égards ». Une année que certains qualifient d'année blanche, où le manque de visibilité et l'attentisme ont plombé les affaires et le moral des entreprises, déjà affectées par une conjoncture peu favorable, explique-t-il.

2018 fut une année de grands questionnements, de prise de conscience de la transformation de la société marocaine et de ses exigences. Ce fut également une année de redéfinition des grandes priorités, relève-t-il.

+Maroc Hebdo+ estime, en revanche, que cette année « aura laissé un goût d'inachevé ». « Des problèmes d'importance évidente, à plusieurs niveaux de cause à effet, ont été exhumés, portés à la connaissance des citoyens, sans être toujours suivis de solutions pertinentes, de procédures de rattrapage, voire même de sanctions administratives », écrit-il.

Dans plusieurs régions du pays, des chantiers vitaux parce que pourvoyeurs d'emplois avaient accusé un retard très préjudiciable aux conséquences économiques et sociales désastreuses, déplore-t-il.

Au registre social +Assabah+ constate que le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani entame l’année 2019 sous de mauvais auspices sur le plan social. En effet, la suspension du dialogue social a provoqué la colère des centrales syndicales qui sont montées au créneau.

Selon le quotidien, l’Union marocaine du travail (UMT) vient d’annoncer que l’année 2019 démarre sous «le signe des protestations, des grèves, des sit-in et des marches régionales et nationales».

C’est d’ailleurs le conseil national de cette centrale syndicale qui a déclaré, jeudi, que le mois de janvier de l’année prochaine sera celui des mouvements de colère, précisent les sources du quotidien. Cette décision du conseil national a été inspirée par le discours du secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, qui a présenté un diagnostic sur la conjoncture politique et la situation sociale et économique générale du pays.

A ce propos, Moukharik a mis en garde le gouvernement contre la dégradation du niveau de vie des différentes couches sociales et du pouvoir d’achat, la pression, la précarité de l’emploi, la hausse du chômage, l’augmentation des prix et la violation des droits des retraités et des libertés syndicales. Bref, Moukharik a dressé un tableau noir de la situation, imputant la responsabilité de cette dégradation au gouvernement.

Dans le même sens, le quotidien +Al Ahdath Al Maghribia+, affirme que les syndicats affutent leurs armes, annonçant un début d'année plutôt chaud. En plus de la colère de l’UMT, la Confédération démocratique du travail (CDT) a également mis au point un planning de ses mouvements de colère. Ainsi, le 11 janvier, les ouvriers de la centrale syndicale comptent organiser une marche en voiture en direction de Tanger, en guise de protestation contre «la violation systématique des libertés syndicales», la suspension du dialogue social et l’absence de volonté politique, précise le quotidien, citant une réunion tenue lundi par la centrale syndicale.

La colère contre la politique du gouvernement a été également exprimée par trois syndicats de l’enseignement (la fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, la fédération libre de l’enseignement et la fédération nationale de l’enseignement), qui ont appelé à une grève nationale, les 2, 3 et 4 janvier, suivie d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Education nationale à Rabat, le 2 janvier, et d’une marche au Parlement.

Ces syndicats revendiquent la régularisation de la situation administrative des titulaires de diplômes supérieurs par la promotion et le changement de statut. Une réunion, prévue le vendredi 28 décembre entre le ministère de tutelle et les secrétaires généraux des syndicats concernés, a été reportée sine die. L’année démarre ainsi par la colère à tous les niveaux.