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Les journaux camerounais toujours à fond sur le remaniement ministériel

Cameroun - Societe
Les mouvements intervenus vendredi au sein de l’exécutif continuent, de façon contrastée, de préoccuper les journaux camerounais parus mardi.
Il y a comme un sentiment de trahison, après le dernier remaniement ministériel, commence Le Point Hebdo sous le titre «Irrecevable» : sur la forme, dans le fond et compte tenu des attentes des citoyens, le tsunami attendu s’est avéré être une mafia de cette machination de cette mafia qui prend présentement le pays en otage.

«Aucun changement à l’horizon, malgré le soutien apporté par le petit peuple lors de la dernière présidentielle. Tout compte fait, les Camerounais croient désormais, dur comme fer, que le gouvernail de la barque a changé de mains.

Membre pourtant zélé du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Pascal Charlemagne Messanga Nyamding, invité à donner son sentiment sur ce réaménagement gouvernemental, ne dit pas autre chose.

Le politologue se déchaîne littéralement dans les colonnes de Mutations, estimant non seulement que «la redistribution des cartes et des pions par les grands réseaux a été bien organisée», mais aussi que la nouvelle équipe est le fruit des batailles de clans au cœur du pouvoir, en vue du contrôle de la succession de Paul Biya à la tête du pays.

Satisfaction pour certains, déception voire indignation pour d’autres : certains départs et certaines arrivées sont contestés, c’est le menu à la mode au Cameroun, tranche l’hebdomadaire Signatures qui, davantage, se penche sur la situation des régions sous crise sécessionniste du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où le remaniement ministériel «a suscité des sentiments mitigés», plusieurs observateurs de la scène politique estimant le président Paul Biya n`a toujours pas restitué aux Anglophones du pays la place qui est la leur au sein des institutions.


La région du Nord-Ouest, d’où est originaire le Premier ministre partant, Philemon Yang, est la plus grande perdante de ce remaniement, constate The Guardian Post, le poste de 4ème personnalité du pays revenant désormais à Joseph Dion Ngute, natif du Sud-Ouest où, pourtant, le conflit sécessionniste est aujourd’hui le plus virulent.

Il reste tout aussi constant, fait observer Le Quotidien de l’Économie, que le bilan du partant, une décennie à la tête du gouvernement, est plus que contrasté sur le front de l’économie, les performances y relatives ayant régulièrement régressé dans les domaines aussi divers que la gouvernance ou le climat des affaires.

Quant au promu, qui devra prioritairement résoudre l’équation de la guerre sécessionniste qui fait rage depuis octobre 2016, Le Jour se demande si le pays va vivre une montée en puissance de la crise, l’État développant chaque jour des ruses pour conserver son autorité sur les zones en guerre séparatiste.

Face au pourrissement continu de la situation et aux velléités et postures politiciennes des acteurs, comment éteindre efficacement et durablement le volcan en éruption ? Pour la publication, l’État, et les élites aussi, doivent d’urgence, et avec courage, trouver des réponses humaines, durables et des solutions constitutionnelles définitives à la crise anglophone.

«Au travail !» tranche le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, comme pour mettre un terme aux polémiques : Joseph Dion Ngute a marqué, à sa façon et la veille, son entrée en scène lors des cérémonies de passation de service en prescrivant à son équipe dévouement et obligation de résultats.