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Le PNP dans le collimateur de Boukpessi et Yark. Pourquoi un tel acharnement sur cette formation politique?

Togo - Politique
„…C´est quoi le PNP…?“ Après cette malencontreuse question posée par Yark Damehane au cours d´une conférence de presse non moins menaçante à la veille du 19 août 2017, notre Ministre de la sécurité et son collègue de l´Administration territoriale, Boukpessi Payadowa, savent désormais ce que c´est que le PNP. Depuis que les deux ministres, affectés aux sales besognes pour le maintien de la dictature Gnassingbé, ont compris que le PNP n´a pas été porté sur les fonts bâptismaux pour faire de la figuration, mais pour peser de son poids pour une véritable alternance au sommet de l´état togolais, c´est pratiquement une fatwa ordonnée depuis le sommet de la dictature qui plane désormais sur le Parti National Panafricain.

Ce n´est pas par plaisir que Tikpi Atchadam se fait discret depuis quelques mois. Pour qui connaît le sort réservé aux opposants qui savent mettre le doigt dans la plaie qui fait mal au pouvoir de Lomé, la question de l´absence du leader du PNP en public ne se pose plus. Après avoir vainement tenté de diaboliser le parti en l´accusant de djihadisme et d´assassin de militaires, les mains noires du régime Gnassingbé croient devoir passer à la vitesse supérieure pour neutraliser un adversaire politique qui fait désormais peur.

La grande majorité des détenus que Faure Gnassingbé refuse de libérer, arrêtés au cours de manifestations, est constituée par les sympathisants ou membres du Parti National Panafricain. Le projet de s´acharner sur ce parti politique en en décapitant les têtes pensantes ne date pas d´aujourd´hui. L´arrestation et la condamnation arbitraires de son Sécrétaire Général Dr Samah Kossi au lendemain du 19 Août 2017 se situent dans ce cadre-là. Il passera trois mois en prison avec un dossier vide.

Ces derniers jours l´acharnement sur le PNP semble avoir pris une autre tournure. Des réunions de cette formation politique organisées à domicile sont empêchées par les forces de l´ordre, les responsables et participants parfois molestés et arrêtés à travers le pays.

Samedi, 08 Septembre 2018, c´est à Kétao dans la préfecture de la Binah qu´une réunion organisée par le responsable du PNP-Binah à son domicile fut interdite par le CB (Commandant de Brigade) et le préfet.

Samedi dernier, dans un village proche de Kpéwa dans la préfecture d´Assoli une réunion de sensibilisation du PNP à domicile fut interdite par le CB sous prétexte qu´il y avait beaucoup de monde.

Dimanche 09 Septembre 2018, le comble de l´horreur fut atteint à Djagblé, village situé à 8 km de Lomé sur la route de Vogan. Une réunion du PNP s´y tenait tranquillement chez le responsable à la maison quand des gendarmes lourdement armés furent irruption pour disperser, molester tout ce qui bougeait et arrêter les organisateurs. Des chaises et appareils de sonorisation furent cassés. Aux dernières nouvelles parmi les personnes interpellées, neuf sont transférées au SRI (Service de Renseignement et d´Investigation) à la gendarmerie à Lomé. De quoi les accuse-t-on? D´avoir fait usage de leur droit à la liberté de réunion? Ceux qui ont ordonné leur arrestation doivent les faire libérer au plus vite, au risque de se couvrir davantage de ridicule.

Et comme si tous ces actes de harcèlement sur un parti légalement constitué ne suffisaient pas, c´est la mairie de Tsévié qui enfonce le clou en envoyant aux responsables du Parti National Panafricain de la localité un courrier des plus ridicules. Le PNP doit s´acquitter d´une taxe annuelle de 577 800 F CFA pour avoir affiché son Logo sur un mur indiquant les lieux de sa permanence. Est-on tombé sur la tête à l´hôtel de ville de Tsévié?

Nos mairies seraient vraiment riches et nos rues seraient toutes asphaltées et ne seraient pas des marécages si tous les partis politiques en commençant par UNIR payaient une telle taxe. Décidément le ridicule ne tue vraiment pas au Togo!

Pour terminer, concernant les interdictions ou dispersions intempestives de réunions à domicile d´une formation politique légalement enregistrée, nous condamnons la lâcheté et surtout le zèle des Préfets et Commandants de Brigade qui abusent de leur autorité en s´immisçant dans les affaires qui ne les regardent pas.

Samari Tchadjobo