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Odeur de controverses au menu des quotidiens camerounais

Cameroun - Societe
Qu’il s’agisse de la pénurie de livres à quelques jours de la rentrée scolaire, de l’économie ou encore de la politique, les sujets abordés par les journaux camerounais parus jeudi ont une forte couleur de controverses.
La reprise des classes, qui pointe à l’horizon, a suscité la principale manchette de Baromètre Communautaire qui, plus qu’amer, constate l’absence des livres dans les rayons spécialisés en dépit des assurances du gouvernement quant à la disponibilité à temps desdits manuels.


Selon cette publication, l’arrivée tardive des livres sur le marché tient, en grande partie, au choix des éditeurs de les faire imprimer à l’extérieur alors que le pays dispose de plateaux techniques capables d’effectuer le même travail d’impression sur place.


«Faut-il s’inquiéter pour le livre ?», s’interroge Le Jour qui s’empresse de répondre par l’affirmative en faisant, comme son confrère, observer que la plupart des manuels inscrits aux programmes de l’année 2018-2019 manquent à l’appel, suscitant l’émoi chez des parents désorientés.


Ce qui est certain, souffle la publication, c’est qu’il y aura du grabuge dans les librairies et que, surtout, la Commission nationale d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques, qui pour la première fois a à gérer la nouvelle réforme consacrant un seul livre par matière, ne sortira pas indemne de cette crise.


Une autre crise, celle-là gouvernementale et qui ne manquera pas non plus de faire des éclats, c’est celle qui, selon Défis Actuels, oppose désormais le ministre des Finances, Louis Paul Motaze à son collègue de l’Économie, du Plan et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, le dernier cité ayant été mis en demeure au sujet du dépassement, de l’ordre de 102,1 milliards FCFA sur un plafond de 596 milliards FCFA, des appels de fonds extérieurs pour financer les chantiers d’infrastructures.


L’affaire tombe d’autant plus mal, rappelle l’hebdomadaire, que le Cameroun, sous programme de réformes économiques avec le Fonds monétaire international (FMI), pourrait bientôt se retrouver au ban de la communauté financière internationale.


En dépassant le seuil de l’endettement extérieur, répondent en écho Essigan et The Guardian Post, Alamine Ousmane Mey engage clairement un conflit entre son pays et l’institution de Bretton Woods.


Mais ces conflits d’appareil ne font pas oublier, au quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, que le pays est à la veille d’une élection présidentielle dont la tenue dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, aujourd’hui déchirées par un conflit séparatiste, ne lasse d’inspirer toutes les inquiétude.


Ainsi, sous le titre «Présidentielle dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest : comment le scrutin sera organisé», la publication s’emploie à recenser les dispositions prises par les autorités en vue d’assurer des opérations sereines et pacifiques dans cette partie du pays, le 7 octobre prochain.


De la bouche du directeur général des élections à Elections Cameroon (Elecam), Éric Essousse, l’on apprend ainsi que des mesures sécuritaires conséquentes sont en train d’être arrêtées, en même temps que les électeurs de ces régions ayant trouvé refuge dans l’Ouest voisin pourront exercer leur devoir civique à travers des bureaux de vote spécialement dédiés.


Le plus grand défi consiste, pour les autorités administratives, à trouver des sites sécurisés où l'élection pourrait avoir lieu, avec une sérieuse option de regroupement ou de relocalisation des bureaux de vote des lieux dangereux vers des sites plus sûrs.

L’État contrôle la situation, affirme, dans l’Épervier, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji qui a aussi confirmé le début des opérations de reconstruction d’urgence des structures administratives vandalisées par les sécessionnistes.


D’ailleurs, répond en écho The Guardian Post, pour bien montrer que le pouvoir de Yaoundé tient fermement la barre, c’est le Premier ministre en personne, Philemon Yang, qui le week-end dernier est allé, dans le chef-lieu du Nord-Ouest à Bamenda, défier l'interdiction des combattants de la république autoproclamée d’Ambazonie en y organisant un meeting, sous haute sécurité, du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Pour le chef du gouvernement, d’accord, mais pour Mutations, l’impatience des populations, qu’elles soient des zones anglophones ou d’ailleurs, sera de voir comment le président sortant et candidat à sa propre succession, Paul Biya, réussira à l’emporter sans battre campagne.

Depuis l’annonce de sa candidature en effet, le quotidien à capitaux privés rappelle que le chef de l’État, absent à la fois du terrain et du pays, laisse ses partisans défendre son bilan du septennat alors que ses adversaires réclament des duels télévisés.