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Appels à la candidature de Paul Biya et gouvernance à la Une au Cameroun

Cameroun - Societe
Les journaux camerounais parus mercredi se penchent sur la gouvernance publique en période d’austérité, mais s’étendent davantage sur les nombreux «appels» à la candidature du chef de l’Etat sortant à l’élection présidentielle prévue en octobre.
Avec pour titre : «Financement de la campagne de Paul Biya : pourquoi le Centre s’agite ?» le bihebdomadaire Repères constate que toutes les régions invitent, à coup de motions de soutien et de déférence, le chef de l’Etat à se représenter alors que, jusqu’ici, celle qui abrite le siège des institutions est la seule à se mobiliser pour soutenir financièrement cette candidature.

Il n’empêche que, calculette en main, la publication estime à 217 millions FCFA, le montant total des cotisations des élites en faveur du financement de la campagne de leur champion, preuve que la course aux contributions est définitivement lancée, même si le chef de l’Etat lui-même, en poste depuis novembre 1982, n’a pas encore dit, de manière officielle, s’il compte briguer un autre mandat à la tête de l’Etat.

Aux nombreux appels à candidature qui fusent de partout, le concerné, acquiesce Génération Libre, observe en effet un silence assourdissant : pendant qu’il laisse les prétendants à sa succession se déchirer, les Camerounais attendent de pied ferme la décision de Paul Biya, qui prend son temps pour mieux faire durer le plaisir.

Tout à ses petits calculs politiciens à l’intérieur du territoire, le chef de l’Etat sortant gagnerait tout de même à s’intéresser à la campagne internationale qui vient, selon The Guardian Post, d’être engagée contre son régime aux fins d’isoler le Cameroun, à propos des nombreuses exactions attribuées à son armée et d’atteinte aux droits de l’homme dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Sous le prétexte de voler au secours des sécessionnistes anglophones, répond en écho Le Soir, la communauté internationale vient de trouver le bon prétexte pour déstabiliser le régime Biya.

Evoquant à ce sujet le dernier rapport d’Amnesty International, L’Epervier prend la défense des forces de sécurité «qui jouent pleinement leur rôle» de protection de l’intégrité territoriale, de préservation de la paix ainsi que de libre circulation des hommes et des biens.

Pendant ce temps, s’exclame EcoMatin, pas moins de 37,27 milliards FCFA ont été claqués en 2016 par le Trésor public en termes de per diem et autres primes payés aux fonctionnaires, et ce alors même que le gouvernement prône la rigueur dans les finances publiques.

Fortes indemnités journalières de session de certaines entreprises publiques, multiples frais de mission ou de représentation, etc., sont, détaille Repères, autant de stratagèmes permettant d’augmenter le revenu mensuel d’une petite clique de fonctionnaires alors que, au même moment, les chantiers structurants accusent un grand retard et sont chers comparativement aux pays de même niveau de développement que le Cameroun.

«Le train de vie de l’Etat tranche avec l’évolution des chantiers structurants. Lancés en grande pompe pour la plupart en 2012, ils ne sont pas toujours réceptionnés alors que le budget alloué à l’investissement public ne cesse de croître année après année. Le budget d’investissement grimpe chaque année, sans que depuis sept ans les populations ressentent le bien-fondé de ce qui a été fait.»