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Politique et «affaire MIDA» en couverture des journaux camerounais

Cameroun - Societe
La grosse pression sur les sénateurs cumulards et la grande arnaque dénommée Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (MIDA) font les choux gras des journaux camerounais parus vendredi.
Sous le titre : «Sénat : la vérification des incompatibilités a commencé», le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune annonce la constitution de quatre bureaux, depuis la veille, en charge de traquer et statuer sur de potentiels cas de cumul.

Voici donc les sénateurs cumulards dans l’embarras, ironise Le Soir : tous membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), leur hiérarchie vient de les obliger à choisir entre leurs multiples casquettes publiques et la fonction de parlementaire.

En dehors de leur propre parti, la pression contre eux vient également du Conseil constitutionnel dont le président, Clément Atangana, interrogé par Le Jour, affiche sa neutralité et sa fermeté.

Ceux des membres de la Chambre haute, nommés ou élus, exerçant les fonctions de président de conseil d’administration ou autres, afin de se conformer au règlement du Sénat et au Code électoral, ont pris l’engagement, selon InfoMatin, de renoncer à leur charge au sein des entreprises publiques et parapubliques.

«D’où vient-il donc, s’insurge Le Messager, que le président de la République, la haute autorité de notre pays, garant de la Constitution de la République du Cameroun, ait pensé à nommer au Sénat des hommes à qui il avait déjà conféré des nominations à des postes d’autorité et de gestion à la tête d’entreprises publiques et parapubliques ?»

Qui plus est, poursuit la publication, tous ces sénateurs, aujourd’hui sous le coup du cumul et que la Cour constitutionnelle devrait naturellement interpeller, ont déjà siégé en toute impunité au Sénat lors de la précédente législature.

A ceux qui le soupçonnaient d’être inféodé au RDPC au lendemain des élections sénatoriales du 25 mars dernier, le président de ladite Cour, Clément Atangana, donne des gages de crédibilité en jurant, dans Le Jour, que son institution ne tergiversera jamais avec la légalité républicaine : «Moi, je n’appartiens à aucun parti politique. Moi, le président, j’ai gardé mon indépendance de magistrat.»

Mais cette polémique parlementaire, selon Le Quotidien de l’Économie, semble un détail à côté du scandale MIDA et du drame annoncé des centaines de personnes ayant souscrit à ses alléchantes offres financières, le bilan de l’opération de saisie des souscriptions auprès de la nébuleuse suspendue d’activités, faisant état d’un trou de 9 milliards FCFA.

«Escroquerie de masse : 9 milliards FCFA introuvables à la MIDA», renchérit Le Jour, sur la foi d’un décompte rendu public jeudi par le gouvernement.

Cette opération de comptage, rappelle InfoMatin, fait suite à une instruction du chef de l’État au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires à l’effet de procéder au remboursement intégral des sommes extorquées aux victimes de cette vaste et abominable escroquerie.

Il y a péril sur le remboursement des souscripteurs, acquiesce Mutations : l’opération de comptage de l’argent saisi abouti au montant de 3,6 milliards FCFA, soit une différence de 9,2 milliards FCFA par rapport à la somme collectée.

Ce sont les promoteurs de la nébuleuse MIDA qui sont également en charge du remboursement des personnes flouées par leur vaste escroquerie, rassure Cameroon Tribune.