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Le ministre Sessenou au cœur d’un désordre dans le Wawa

Togo - Societe
La loi controversée du régime sur la décentralisation continue de diviser les communautés. Lundi tôt le matin, les populations de Klabè-Efoukpa, canton situé à 58 km d’Atakpamé, ont bloqué la route Atakpamé-Badou. Elles sont remontées contre la tentative de spoliation du chef-lieu de la commune de Wawa 3 attribué à leur village.
Selon ces populations très en colère, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Fiatuwo Sessenou, qui se trouve être un cadre du milieu, est l’instigateur de cette tentative de spoliation. Et ce, en complicité avec son collègue de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpéssi.

En effet, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, pour des considérations politiques, veut à tout prix déposséder le canton de Klabè-Efoukpa de son titre de chef-lieu de la commune de Wawa 3 au profit d’Oku, son village natal. «Absurde!» dénoncent les populations locales , puisque selon le quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH4), Klabè-Efoukpa reste le plus grand canton de la préfecture de Wawa. Il possède plus de 30 villages et fermes, 7 CEG, un lycée et beaucoup d’autres infrastructures.

De son côté, ce membre du gouvernement, militant du parti UNIR arguerait selon les plaintes des populations que la localité d’Efoukpa ne dispose pas d’un grand marché, contrairement au village natal de cet ancien avocat qui a un en bonne et due forme.

Pour ces populations, cet argument du ministre Sessenou ne tient absolument pas la route. D’autant plus que le plus grand marché de la préfecture de Wawa se retrouve d’ailleurs dans le canton Klabè-Efoukpa.

A en croire les populations dudit canton, ils ne se laisseront pas faire. Ils se disent déterminés à poursuivre les mouvements jusqu’à ce que ce baron du régime cinquantenaire abandonne son sulfureux projet. Contacté hier dans le feu des manifestations, le préfet de Wawa estime pour sa part que ce sont des bandits qui se révoltent.

A Godfrey