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'24 Histoires de Nègres' sous la plume de Georges Apézoumon

Togo - Societe
Le pamphlet remémore le parcours des immigrés noirs en France, ceux des premières générations. Ces hommes et femmes qui, fuyant les sévices des régimes africains à l’aube de la période postcoloniale, ont trouvé refuge en France. Professeur de mathématiques en France, le franco-togolais, Georges Apézoumon a pris comme source d’inspiration, l’histoire de De Heredia, un fils d’esclaves cubains.
« Mon roman est un tour de table des immigrés de la première génération. Ceux qui ont quitté leur pays, fuyant la dictature et les brimades ethniques et qui ont choisi la France. Qu’ont-ils fait ? Que sont-ils devenus? », Interroge l’auteur de 24 histoires Nègres à travers les pages de son deuxième roman paru le 26 octobre dernier en France.

Son premier roman, Sauf conduit pour l’enfer est le manuscrit qui a propulsé cet ingénieur de formation dans le monde des écrivains en 2014.
Dans le ci-devant 24 histoires de nègres, Georges Apézoumon s’appesantit sur le rapport entre les premiers immigrés noirs et la France leur terre de destination.

C’est une sorte de consécration, de longues années de service rendu, d’impôts payés, de contribution à l’essor économique d’une France qui estimait n’en avoir point besoin et qui a soigneusement enfoui le mérite des hommes noirs à l’ombre.

Une "mauvaise foi" que dénonce l’auteur qui se base sur l’histoire de Severiano De HEREDIA, mort en 1901. Ce fils d’esclaves cubains, passé à travers les mailles de l’esclavagiste pour venir faire ses études en France et qui deviendra « le premier et l’unique Maire noir de Paris, une ville qui a pris soin d’effacer de toute son histoire, le nom de cet éminent homme à cause de la couleur de sa peau », dénonce le Togolais de 58 ans. « On est en 2015 et Paris ne reconnait toujours pas l’existence de Heredia », se désole-t-il.

Le roman paru chez Edilivre à Paris, se déguste déjà dans les kiosques et librairies en France.

A.Lemou