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Sortie de Bawara et Tchakpélé : La grève continue malgré tout !

Togo - Education
A défaut de trouver une solution aux préoccupations des enseignants, le gouvernement a opté pour la méthode forte, basée sur la menace et l’intimidation. La sortie du ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara et de son collègue des Enseignements primaire et secondaire, Komi Tchakpélé sur la télévision nationale, a finalement mis au grand jour les réelles intentions des autorités togolaises pour le secteur de l’éducation en ébullition depuis quelques années.
Jusqu’hier, l’on ne comprenait pas le silence du gouvernement face aux grèves répétitives des enseignements, avec la descente des élèves dans les rues. Aujourd’hui, tout est clair. Le gouvernement se préparait pour employer la force. Pour arriver cette fin, il faut pouvoir embarrasser les syndicats en déclarant qu’ils n’ont pas de base légale. Et donc, rejeter toute idée de discussions avec ces derniers.

Cependant, l’on est en droit de se demander sur quelle base le ministre des Enseignements primaire secondaire, Komi Tchakpélé et son collègue de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, George Aïdam, ont discuté, pendant 6 heures, avec ces mêmes syndicats le jeudi 8 décembre dernier.

« Le gouvernement est en contradiction avec lui-même. Nous avons discuté pendant 6 heures avec les deux ministres jeudi dernier. C’est curieux qu’ils disent aujourd’hui que nous n’avons pas de base légale. Ce sont eux qui n’ont pas voulu signer le document la dernière fois », a déclaré Atsou Atcha, Secrétaire général de SYNPETT, que nous avons joint ce matin.

Pour lui, les quatre organisations syndicales ne souffrent d’aucune illégalité. « Les conventions et textes dont dispose notre pays nous permettent de nous constituer en organisation pour revendiquer nos droits. Il n’y a pas d’inquiétude en ce qui concerne notre légalité », a-t-il ajouté.

A l’en croire, la grève de 72 heures qui a débuté hier, continue comme prévue. La sortie des deux ministres n’enlève en rien cette détermination des enseignants. Et la suite des actions à mener sera décidée par la base lors de l’Assemblée générale prévue pour la fin de la semaine.

« Si la base décide de continuer la grève la semaine prochaine, qui moi je suis pour dire non? Je ne pourrai que signer et on entre en grève », a souligné Atsou Atcha.

Comme on peut le constater, les menaces du gouvernement, loin de dissuader les syndicats des enseignants, les renforcent plutôt dans leur détermination. Malgré cette sortie malencontreuse des deux ministres, la grève continue.

I.K