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Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida : Le RAPAA dans les « ghettos » de Bè

Togo - Sante
Pour marquer l’édition 2016 de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida, l’Association Recherche action prévention accompagnement des addictions (RAPAA), engagée dans la lutte contre la consommation de substances psycho actives (drogues), a choisi d’informer les populations de Bè (un quartier de Lomé) sur les liens entre la contamination au VIH et l’usage de drogues.
Dans ce cadre, environ 600 personnes ont été sensibilisées sur les risques de contamination au VIH et 219 personnes dépistées le mardi 29 novembre et le 1er décembre. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse ce vendredi au siège de l’association à Tokoin Super Taco à Lomé par les responsables de l’Association, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

« Notre activité à consister à sensibiliser et à dépister la population vivant au niveau de Bè, plus précisément les habitants des ghettos qu’on appelle ‘’Apévimé et Apéganmé’’. Nous avons fait cette activité le 29 novembre et le 1er décembre. D’abord, nous avons mené des actions, des démarches auprès de cette population pour les mettre en confiance. Sur les deux (2) jours, nous les avons conviés sur la place publique au niveau du Chef Aklassou pour les amener à se faire dépister », a indiqué Emmanuel Mensanvi, Responsable volet plaidoyer renforcement des capacités au sein de ladite association.

Ces activités ont permis de toucher ces deux (2) ilots ou « ghettos » de Bèhédzé où vit une population en situation de marginalisation. La démarche utilisée par l’Association RAPAA a privilégié l’information et l’implication des responsables du district sanitaire, du Chef Canton de Bè, ainsi que celles des responsables d’ilots.

Au cours de cette activité sur les deux (2) jours, a relevé M. Mensanvi, parmi les 219 personnes dépistées, il y a eu quelques cas positifs référés au niveau de l’hôpital de Bè. « Parmi cette population, il y a en majorité des femmes, des personnes âgées mais aussi des enfants », a-t-il ajouté.

« Nous envisageons dans nos perspectives faire nos actions auprès de cette population. Si nous arrivons à trouver des financements, nous allons les accompagner et leur montrer les difficultés, les grands risques liées à leur mode de vie et aussi à amener ceux qui peuvent bien décrocher surtout qu’au niveau de RAPAA, nous avons un centre d’écoute qui est animé par un psychologue clinicien qui est là du lundi au samedi pour faire l’accompagnement des personnes sous addictions », a-t-il précisé.

A en croire ce dernier, le constat qui est fait, est qu’aujourd’hui, les différents rapports montrent que l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante de consommation de drogue. « L’Association RAPAA a eu à faire une enquête dans la ville de Lomé et nous avons sorti au travers de cette enquête qu’en majorité, les gens utilisent la drogue. Lorsqu’on parle de drogue, ne nous focalisons pas sur le cannabis, l’alcool même en fait parti et à plus de 70% de nos jeunes frères et sœurs compris entre l’âge de 15 et 16 ans ont déjà touchés à l’alcool », a-t-il conclu.

L’Association RAPAA entend poursuivre ses actions auprès de certains groupes d’usagers en situation d’exclusion et utilisera une démarche à base communautaire pour l’analyse des problèmes et des réponses à apporter. Elle envisage aussi une approche personnalisée centrée sur le conseil, l’écoute et l’accompagnement individualisés ainsi que sur la réinsertion sociale de ceux qui souhaitent sortir de la dépendance.

Bernadette A.