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Prise en charge de 4 hélicoptères par le budget de l’Etat : L’opposition boude !

Togo - Economie et Finances
Pour une nouvelle fois, l’ANC s’est abstenu du vote de la loi des finances rectificative gestion 2016. Pour le parti de Jean-Pierre Fabre, trois manquements majeurs ont été relevés dans le procédé du gouvernement, en violation à la loi des Finances.
Les recettes

Le budget 2016 présentait un déficit de 39,4 milliards de F CFA que le gouvernement avait promis combler par des dons (devant l’hémicycle en Décembre 2015. Sous l’égide du ministre Ayassor, l’Etat s’est référé à un prêt sur le marché privé, en occurrence à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilière (BRVM) soit un crédit de 154 milliards à un taux de 6% remboursables sur 10 ans.

Pourtant, selon l’analyse du député Ouro AKpo Tchagnao de l’ANC, le gouvernement aurait pu se référer aux institutions de breton Woods comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International si seulement, l’administration justifiait d’une bonne gestion publique comme l’exigent ces institutions.

Pour des prêts qu’accordent ces institutions, les taux de d’intérêts sont dans l’ordre de 0,5% à 1% contre 6% chez le créancier privé qu’a choisi le gouvernement.

Les dépenses impromptues, préalablement non validées par l’Assemblée nationale

Le gouvernement s’est procuré 4 hélicoptères pour la Défense en plus d’autres dépenses en matériel dans l’ordre des 21 milliards de F CFA, sans compter les frais additionnels dans l’organisation du sommet de Lomé.
Des dépenses dont, selon le député Tchagnao, on aurait pu faire économie en privilégiant le bien-être social des corps habillés et des Togolais en général.

L’explosion de la dette publique

Sous l’ère Ayassor, le gouvernement s’était insurgé contre l’opposition qui a dénoncé l’accroissement exponentiel de la dette publique. Alors que la loi de finance rectificative 2015 était soumise à l’Assemblée nationale, l’opposition estimait déjà à environ 60% soit plus de 1500 milliards, le ratio de la dette par rapport au PIB.

Pendant que les uns et les autres tiraient la sonnette d’alarme, Adji Otèth Ayassor et ses collaborateurs avec l’appui de la majorité parlementaire UNIR se la coulaient douce. Aujourd’hui, c’est la Banque Mondiale qui évalue la dette à 75% à la fin de 2015.

« Ça veut dire qu’il y a un problème de maîtrise de la gestion de la dette publique », a déploré Ouro-Akpo Tchagnao, sur les ondes de nana fm.

Trois points essentiels pour lesquels l’ANC n’a pas voulu cautionner la loi des finances rectificatives 2016. Le parti dénonce également un désintérêt de la population sur la question peu comprise du budget national, et l’absence de la réédition des comptes à cet effet.

A.Lemou