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Le sommet de Lomé a coûté plus de 10 milliards

Togo - Politique
Malgré le silence autour du sujet, on en sait davantage sur ce qu’a coûté la fameuse conférence extraordinaire de l’Union Africaine sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement de l'Afrique, organisée à Lomé du 10 au 15 Octobre derniers.
Dans un entretien qu'il avait accordé à un groupe de journalistes "étrangers", le Premier ministre Komi Klassou s'était refusé à toute explication sur le coût de revient le sommet de Lomé.

Mais les députés de l'opposition révèlent que plus de 10 milliards de F CFA ont été déboursés dans l’organisation de sommet de Lomé. Plus tôt en 2015, le budget de cet événement de l’année était estimé à 5,5 milliards de F CFA par le gouvernement.

La logistique, l’hébergement et la restauration des délégations et des chefs d’Etats de 53 pays, le transport, la sécurité, l’énorme couverture médiatique et le relookage du la ville de Lomé devant abriter le sommet… les chantiers étaient énormes à point de faire exploser la facture.

Une analyse des rapports d'exécution de la loi des Finances 2015 a levé un coin de voile sur le sujet. Les dépenses auraient été presque le double du budget estimatif.

Le gouvernement se réjoui du bilan à l’issue de ces dépenses faramineuses et se propose d’ouvrir le bal pour l’organisation de grandes rencontres internationales comme le sommet Afrique-Israël sur la sécurité et le développement, la conférence des ministres de la Francophonie, tous prévus pour l’année 2017.

Cependant, des boudes fusent de tous côtés (société civile et opposition surtout), invoquant une violation de la loi de finances rectificative. De 5,5 milliards de F CFA, le gouvernement est passé à 10 milliards de F CFA sans au préalable obtenir l’autorisation de l’hémicycle.

C'est pourtant des dépenses non urgentes qui ne devraient en aucun cas être engrangées sans consultation de l'Assemblée nationale conformément à la loi.


L’opposition soutient que ces sommets « saignent les caisses de l’Etat au détriment des besoins sociaux » sans cesse grandissants. Les écoles enregistrent davantage des effectifs pléthoriques dépassant les capacités d’accueil des vieilles écoles publiques qui datent pour la plupart de l’époque coloniale, les centres hospitaliers sont répugnants et prennent l’allure des mouroirs, et les universités ne répondent plus aux exigences de l’heure en matière d’enseignement supérieur.

A. Lemou