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Quatre Syndicats d’enseignants brandissent à nouveau le glaive de la grève

Togo - Education
Ces organisations syndicales s’estiment ignorées dans leurs réclamations. C’est réuni en coordination qu’elles ont adressé une correspondance au ministère de tutelle depuis le 22 Août 2016. La note sera relancée le 06 septembre, sollicitant "l’ouverture d’un dialogue franc et sincère, pour trouver des solutions idoines". Les discussions seraient jusqu'ici au point mort, suscitant de réelles inquiétudes sur le sort de l'année scolaire.
A ce jour, tout porte à croire que le gouvernement aurait délibérément choisi de mener les discussions avec certaines confédérations syndicales, laissant les autres sur le carreau pour des raisons inavouées. La preuve, Gilbert Bawara, ministre en charge de la Fonction publique soutenait il y a quelques semaines à l’hémicycle que seuls les enseignants n’ayant pas participé à la table ronde, menacent encore de grever.

Des propos qui empestent le souffre, démontrant à suffisance que l’administration Faure Gnassingbé est restée encore fidèle à sa méthode du diviser pour régner.

Pour l’heure, le Syndicat National des Professeurs de l’Enseignement Technique du Togo (SYNPETT), le Syndicat National des Enseignants de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (SNEETFP), le Syndicat des Enseignants du Secondaire du Togo (SESTO) et le Syndicat des Enseignants du Préscolaire et du Primaire du Togo (SEPPTO) relèvent quatre points essentiels de leur plateforme revendicative formulée comme suit :

•L’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement ;

•L’octroi d’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière d’une prime de travail de nuit et d’une prime de salissure, à intégrer au budget 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ;

•La résolution définitive du problème de CNSS, du dossier des normaliens ainsi que l’intégration des enseignants volontaires restants dans la fonction publique et ;

•L’annulation des affectations punitives des représentants d’enseignants et délégués syndicaux.

Les 4 syndicats, constatant un certain refus du gouvernement face à leur situation, a pris des résolutions impliquant un mot d’ordre de grève à compter du lundi 21 novembre prochain et ce pour 72 heures, reconductible.

Les cours seront considérés comme faits au cours de cette période. Une phrase qui rappelle inévitablement Douti et Anselme Sinalengue, morts sous les balles des hommes en uniforme en 2013, alors que ces enfants manifestaient dans la rue pour réclamer la reprise normale des cours.

Après les déclarations de bonnes intentions, des « plus jamais ça » éclaboussés ici et là, nous revoilà sur les pistes de 2013 avec ce dialogue de sourds entre le gouvernement et les organisations syndicales des enseignants.

A. Lemou