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Pétards : Au-delà du communiqué d'interdiction

Togo - Societe
Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile s’est encore une nouvelle fois plié à son rituel, celui d’interdire l’importation et la commercialisation des pétards pendant la période des fêtes de fin d'année. Cette fois-ci sera la bonne ?
C’est à travers un communiqué daté du 14 novembre 2016 que Yark Damehame s’est plié à cet exercice devenu une habitude. « L’importation, la vente et l’usage de pétards assourdissants et autres objets du genre qui troublent la tranquillité des populations sont et demeurent rigoureusement interdits sur l’ensemble du territoire national, notamment en ces périodes de fêtes de fin d’année », rappelle-t-il.

L’ancien Directeur général de la Gendarmerie ajoute dans le communiqué que « des instructions spécifiques sont données aux forces de sécurité pour procéder à leurs saisies, traquer et si besoin interpeller tout contrevenant ». Soit.

Seulement, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile sait, depuis qu’il publie ces genres de communiqué, que rien ne change. Les importateurs et les commerçants continuent leurs affaires tranquillement chaque fin d’année.

Qui sont-ils, ces "récalcitrants" qui importent les pétards, malgré l'interdiction ? Doit-on croire aux observateurs que ces interdictions ne sont que de la poudre aux yeux, puisque les gros importateurs seraient parmi les proches du régime ?

Pris sous cet angle, la lutte contre les pétards et leurs dérivés passe nécessairement par des décisions courageuses. Et c’est sur ce plan que Yark Damehame est plutôt attendu et non des communiqués dont le contenu le dit absolument rien à ceux qui bravent l’interdit. Même s’il dit que les forces de sécurité sont instruites « pour procéder à leurs saisies, traquer et si besoin interpeller tout contrevenant ».

Combien de fois les instructions doivent-elles être données aux forces de sécurité avant que les contrevenants ne s’exécutent ? Les pétards, à ce qu'on sache, ne tombent pas du ciel. Ils passent forcément par des frontières, et donc contrôlables.

A.H.