Manuel Valls à Lomé cette semaine : Une visite qui ne dit rien aux Togolais
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Togo
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Diplomatie
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Le gouvernement togolais a confirmée l’arrivée du chef de gouvernement français dans la capitale togolaise, à partir du 28 octobre prochain. À Lomé, la presse boude.
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On n’est plus à l'époque où on mobilisait les groupes chocs d’animations sur fond de discours élogieux à l’endroit de « cette France civilisatrice », fidèle à son jeu de « blaguer tuer » envers l’Afrique comme le dirait la chanteur Tiken Jah Fakoly.
« Pourquoi cet intérêt pour le Togo ?» s’interroge le journal « Togomatin » à sa une du lundi 24 octobre, pendant que « Le Correcteur » consacre quelques lignes sur « les raisons cachées » de la visite de Manuel Valls à Lomé.
Il faut bien le dire, le Togolais n’en a cure d’un quelconque intéressement de la France envers sa patrie. Les manèges de l’hexagone pour pérenniser « le néocolonialisme » sont connus et boudés par tous. Il n’y a que les régimes en place qui se laissent aller à cette prétendue coopération de « deux poids deux mesures », dans le seul but de garantir leurs fauteuils présidentiels, surtout quand on a cette ultime envie de régner à vie comme c’est le cas au Togo.
Qui ne sait pas que ce même Manuel Valls, en déclarant sur France 2 en Janvier 2016 que le président gabonais Ali Bongo n’était pas élu démocratiquement « comme on l’entendait » lançait un ultimatum au régime de Libreville ? La suite on la connaît.
Cette visite rentre dans le cadre du renforcement de la coopération économique, politique et même culturelle, argumente la présidence togolaise au sujet de la venue à Lomé du Premier ministre français. Afin, tous les arguments sont bons pour faire passer un émissaire français dans un pays africain à la veille des élections dans cette chère métropole qui exige encore que ses colonies d’Afrique lui paie une prétendue dette « pour sa mission civilisatrice » accomplie dans les années de la colonisation.
Pour nombre d’observateurs, la tournée ouest-africaine de Manuel Valls, puisqu’il passera aussi au Ghana et en Côte d’Ivoire, ressemble beaucoup plus à une campagne de collecte de fonds pour la présidentielle à venir.
C’est aussi la preuve que Faure Gnassingbé entre bien dans le rythme voulu par le Quai d’Orsay. En illustre le soutien ferme du pays des Gaulois pour le sommet de Lomé avec la présence du ministre français de la défense Jean Yves Le Drian à Lomé au cours des travaux de « side events ».
Même si d'aucuns prétendent que le Togo n'a rien à donner à la France (ce qui est faux), Faure Gnassingbé fait partie des "bons pleureurs" lors du malheureux avènement de Charlie à Paris. quoi de mieux pour s'attirer les bonnes grâces de cette France, décidément et cruellement "dépendante de l'Afrique".
A.L
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