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Gilbert Bawara et les syndicats des enseignants ne parlent plus le même langage

Togo - Education
Le ministre de l’Emploi et du Travail, de la Fonction publique et des Réformes administratives, Gilbert Bawara a rencontré une délégation des syndicats des enseignants mardi. Une rencontre au cours de laquelle les enseignants se sont sentis humiliés par le ministre. Voici le compte rendu de la rencontre, dressé par les enseignants
Compte rendu de la rencontre avec le ministre

Une délégation des 4 syndicats était avec le ministre Bawara ce matin. Suite à un appel venant de l'autorité, une rencontre d'une délégation de nos quatre syndicats a lieu cette journée avec le ministre Bawara à son cabinet.

Le camarade Atsou était notre porte-parole. La rencontre a eu lieu autour de 11 heures 15. Après son entrée dans la salle de réunion et une brève salutation, le ministre laisse entendre
d'abord que c'est par simple courtoisie républicaine qu'il a décidé de nous faire appel pour échanger sur notre courrier. Il a évoqué avec hésitation la question relative à l'existence légale de certains de nos syndicats sans pouvoir se justifier, mais il a tout de même ajouté que ce n'était pas le lieu d'en discuter. Le ministre Gilbert Bawara estime qu'il n'est pas question de créer un nouveau cadre de discussion avec nos quatre syndicats. C'est ce que la STT avait exactement fait. Ce désordre et cette anarchie ne se passeront plus, surtout pas avec moi, a-t-il martelé. J'oubliais de dire qu'il a laissé un temps au camarade Atsou d'exposer rapidement notre plateforme revendicative avant de reprendre la parole.

Faisant allusion aux précomptes en période de grève, le ministre continue en disant: Faites grève dans le respect de la loi, c'est votre problème, mais avec les conséquences. Et il insiste qu'il ne faut jamais s'attendre à un quelconque remboursement des frais prélevés tant qu'il sera toujours à son poste.

Dans sa colère à peine voilée, il a lâché : Je ne m'asseyerai jamais avec vous. Abordant tout seul la question des primes de rentrée et de bibliothèque que personne n'a évoquée, le ministre estime qu'il observe tout : Combien d'entre vous ont une fois acheté un livre avec les primes qu'on vous octroie?, disait- il. Il faisait allusion à la mensualisation des primes qui, selon lui a été décidée et conclue depuis le temps du PM AHOOMEY-ZUNU, mais sans décret, a-t-il précisé.

Le ministre dit que notre intention est de bloquer le pays. Pour lui, nous, enfants de paysans comme lui avons quitté le corps d'agents permanents pour devenir fonctionnaires. Nous devons donc penser aussi au chômeurs et aux autres couches sociales car l'État a d'autres priorités.

S'agissant du problème de la CNSS, il pense que nous inventons de fausses informations que nous balancons dans la presse. Qui vous a demandé de rembourser de l'argent à la CRT, nous lançait le ministre. Selon lui, cette question de la CNSS n'existe pas. Demain, il y aura une séance de travail au CPC pour plancher sur la question du statut particulier des enseignants, d'après le ministre. Il ajoute que le traitement du dossier des auxiliaires aussi est en cours et connaît une accélération.

Nous lui avons posé des questions et soulevé des inquiétudes que voici.
On lui a fait comprendre que les enseignants du Togo ne se retrouvent pas dans les fédérations avec qui ils discutent au CPC, elles ne sont pas les porte-parole des Enseignants que nous représentons. Nous lui avons signifié que ce sont avec des retraités ou des partants que le gouvernement discute au CPC sans aucun résultat concret depuis deux ans. Pour renchérir, un camarade lui a expliqué que c'est un sentiment d'insatisfaction et de déception totale qui a poussé les enseignants à se regrouper dans de nouveaux syndicats. On lui a même demandé s'il n'est pas autorisé que des travailleurs qui ne se retrouvent pas dans une fédération ne peuvent pas créer leur propre structure. Il a dit qu'on peut le faire. On lui a demandé si c'est interdit de revendiquer dans ce cas. Il répond en disant que la loi l'autorise, mais que lui est libre de ne pas négocier avec nous. Notons que suite à nos dernières questions embarrassantes, le ministre a essayé de démentir qu'il n'a jamais dit qu'il ne va pas discuter avec nous. C'est l'essentiel. Suite à cette situation, la coordination entend se réunir très rapidement en vue d'une grande AG pour prendre des décisions qui s'imposent. Le porte-parole de la coordination.