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Alerte : Des usagers de la route tournent en dérision le danger qui les guette

Togo - Societe
La ceinture de sécurité au volant et le port de casque à moto semblent rentrer dans les habitudes des Togolais. Cependant, il y en a qui, pour des raisons dont eux seuls détiennent les secrets, se voit obligés de tourner en dérision cette mesure, laissant le danger s'approcher de plus près.
Mais à quoi servirait un casque qui ne peut protéger son porteur ? De toute évidence, tout casque n’est pas casque.

A l’achat d’une moto, tout citoyen devrait bénéficier d’un casque gratuitement. Mais le client à son tour doit s’acheter un casque supplémentaire, puisque la plupart des engins à deux roues au Togo ont une capacité de deux places.

Toutefois, après les tracasseries entre les lieux de vente de motos et les services des plaques en passant par les supposées assurances, le Togolais finit souvent avec une moto neuve, mais les poches vides. Ou les quelques pièces qui lui restent sont jalousement gardées pour arroser le nouveau joyau dans un bar.

Mais au lieu d’une bière fraîche, cause d’un éventuel accident (puisque trop bourré, l'usager n'arrive souvent plus à respecter le code de la route), 5 000F CFA en principe devrait suffirent à s’offrir un bon casque, digne de ce nom pour se garantir à soi et ses proche une sécurité dans l’usage du nouvel engin.

Un casque est censé protéger le porteur, notamment sa tête contre les chocs en cas d’accidents car la tête étant la partie la plus délicate dans ce genre de situation. Les bons casques sont munis de tout un ensemble de dispositifs qui peuvent aider le conducteur en cas d’intempéries (poussières, insectes, vents violents et même les pluies).

Pour des raisons diverses, les conducteurs se retrouvent sans casque et composent indélicatement avec des palliatifs vraiment indésirables : des marmites, calebasses, des casques de chantiers de constructions, des vieux casques des champs de tirs et consorts. On en voit de toute sorte dans la circulation aujourd'hui.

Parfois ces objets n’ont même pas de languette pour les maintenir accrochés à la tête de l’usager et dès le moindre choc, le supposé casque atterrit à mille lieux de la tête sensé être protégée. Ou c’est le casque lui-même qui aidera à étouffer l’usager.

La situation économique est rude, certes, mais il faut être saint et sauf pour pouvoir mener le combat de chaque jour. Serrer les ceintures et se pourvoir de deux bons casques c’est plus que vital.

Il est aussi de bon ton que les autorités publiques veillent à ce que, ce ne soit de n’importe quoi qui soit vendu aux citoyens comme casques, de sorte que l’on ne soit obligé de s’acheter un casque tous les mois à cause de sa mauvaise qualité.

Porter un casque c’est bien, mais porter un casque solide et approprié c’est encore mieux pour la vie.

A.L