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Réformes économiques : Des chiffres kilométriques qui n'apporte pas grand-chose aux Togolais

Togo - Economie et Finances
Point n’est besoin d’un galimatias de chiffres et de mots techniques, empreints d’éloges au chef de l’Etat, pour parler des réformes économiques. Cela fait presqu'une décennie qu'on rebat les oreilles des Togolais sur une croissance économique qui ne change rien du quotidien des citoyens.
Directeur général du port Autonome de Lomé, PCA de Togo Télécom, Maire de la Ville de Lomé pour ne citer que ceux-là. Un cumule tumultueux de postes pour une seule personne, et ce depuis des années dans une administration publique qui prétend avoir entrepris des réformes dans le sens de la bonne gouvernance depuis une décennie.

ministre du Développement à la base, de l'Artisanat, de la Jeunesse et de l'Emploi des Jeunes, Directrice du Cabinet du Président de la République pour ne compter que ça, toujours dans la même administration. Suivez nos regards.

Des cumulateurs de postes de cet acabit, il y en a des centaines dans l’administration de Faure Gnassingbé qui prétend avoir mené 84% des prétendues réformes entreprises depuis 2007.

Fort heureusement, le gouvernement reconnaît que cette politique de réformes vise à polir l’image du Togo aux yeux des investisseurs et partenaires financiers, c’est-à-dire « rendre le pays plus attractif aux yeux des partenaires » selon le terme du ministre Sani Yaya, plutôt que de ramollir le quotidien des populations qui peinent à s’offrir un repas par jour.

Quand un seul homme règne sur le port, la ville de Lomé et une grande société nationale comme Togo Télécom, qu’est-ce que ça peut faire à un citoyen lambda quand on lui dira que le gouvernement entreprend depuis 10 ans des mesures de réformes afin de favoriser la bonne gouvernance et la transparence ? Ou même que 84% de ces réformes ont été réalisées.

Pendant qu’on annonce le retour massif des investisseurs et des bailleurs de fonds, pendant qu’on évoque des chiffres kilométriques pour justifier la croissance, qu’en 6 mois le Togo a bénéficié de 11,80 milliards de F CFA comme dons (cadeau), on diminue subtilement le prix du carburant qu’on rabat sur les postes de péages où les tarifs ont doublé.

Dans les autres pays comme le Bénin, le Ghana et le Burkina Faso, on réalise des audits dans la fonction publique, supprimant des postes fictifs pour le salut des caisses de l’Etat, ici, on regarde timidement une minorité engranger des milliards avec une mainmise sur les hautes fonctions dans l’administration. Et pour berner le pauvre peuple, on chante sur tous les toits une prétendue volonté du gouvernement de vouloir assainir les finances publiques.

Ce n’est pas une surprise, ce constat selon lequel le ministère de l’Economie et des Finances dans son rapport ne réserve aucune place où il décrit avec exactitude les répercussions sociales des réformes économique engrangées depuis 10 ans presque.

A qui profitent les retombées juteuses des investisseurs que le gouvernement a pu attirer grâce à ses prétendues réformes ? C’est la grande question qui taraude l’esprit aux millions de Togolais.

Quand des personnes gèrent des projets financés à coups de milliards par des partenaires financiers, et n’ont pour contrôleurs financiers dans ces projets que leurs propres enfants, il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir de ce pays.

Après 84% des réformes économiques, le chômage est encore au paroxysme pendant qu’une minorité en a plein aux as. Il faut se réveiller à 1 heure du matin pour être dans la queue et se faire sa carte d’identité à un prix exorbitant: (5000F CFA). Le salaire minimum est à 35 000F CFA sans logements sociaux, et le transport en moyenne coûte 10 000F CFA le mois.

La Cour des comptes fonctionne aux ralentis, la commission de Faure Gnassingbé contre la corruption n’a jamais fonctionné depuis qu’elle est annoncée. 10 ans n’ont pas suffi à respecter la constitution qui exige que les cadres des entreprises d’Etats y compris le chef de l’Etat déclarent leurs biens, et parler du salaire du chef de l’Etat relève d’un tabou.

Après 84% des réformes, Togo télécom et la BTCI ont réalisé une chute vertigineuse de performance sans que les responsables de ces crimes économiques ne soient inquiétés par la justice…

10 ans de réformes, 10 ans du ministre Ayassor au sommet du ministère de l’Economie et de Finances sur fonds d’allégations de corruptions et de scandales économiques. L’homme est parti sans aucun compte rendu sur ce qui lui est reproché.

Qui trompe qui dans ce pays ?

A.L