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Technologie : Où en est le projet E-gouvernement ?

Togo -
De 2009 à nos jours, le projet e-gouvernement qui vise à l’interconnexion des services publics administratifs, et à leur rapprochement des citoyens en vue d’une meilleure prestation de service public, a fait longue route. Dans le cadre du 1er forum de l’IT tenu ce Jeudi 08 Septembre à Lomé, un ingénieur spécialiste du projet a fait l’Etat des lieux.
Du contrat initial signé en 2009, le projet e-gouvernement a connu une ébauche effective en 2014. A l’origine, le gouvernement veut créer un environnement moderne de travail pour les agents de l’Etat, donner une meilleure fluidité et sécurité dans la circulation de l’information entre les usagers des services publics et l’administration, rationaliser les charges de fonctionnement de l’administration en matière de communication, doter les écoles, universités et hôpitaux et autres services publics administratifs d’une connexion internet haut débit, bref, donner un coup de célérité dans la prestation des services de l’Etat en facilitant les procédures administratives.

Un citoyen pourra se commander le renouvellement de sa carte d’identité par exemple, sans avoir à faire le déplacement des locaux des services de documentation.

L’idée est ingénieuse et se présente comme une « solution miracle pour une bonne prestation de service » au niveau de l’Etat, selon les termes de Kassoum Wone, ex-DG de Adie Sénégal, fondateur de Innov4Africa.

Avec un financement de plus de 15 millions de dollars, E-gouvernement, dans sa phase primaire dédiée essentiellement à Lomé, a connecté 475 bâtiments administratifs sur 482 initialement prévus.

Toutefois, Fabrice Bogolibé, ingénieur spécialiste de l’E-gouvernement, a précisé dans son exposé que 100 bâtiments administratifs ont été détectés et seront rajoutés aux 482 initiaux, ce qui portera à 582 le nombre total de sites pris en compte dans ce projet.

Les dessertes

On peut relever selon un plan fourni par l’équipe technique, des zones de projet comme : la zone Bè-Ablogamé, Akodésséwa-Port, GTA-Université de Lomé- Aéroport-Hédzranawé, Adidogomé-Totsi, Klikamé-Agoè-Agbalépédo, Nyékonakpoè- Kodjoviakopé-Quartier Administratif, et la zone Tokoin-Forever-Tokoin Solidarité-Amoutivé-Souza nétimé. Bref, Lomé est entièrement cernée.

Quels services réels seront fournis par le E-gouvernement ?

Connecter l’Etat et ses agents (E2G), l’Etat et les citoyens (G2C), l’Etat et secteur privé (G2B) et les services stratégiques et politiques de l’Etat entre eux-mêmes (G2G). C’est donc des prestations d’Internet et d’Intranet, des sites et application web, la messagerie électronique, les outils de travail collaboratifs, la téléphonie, le transfert des données, les bases de données et la téléphonie sur une échelle de qualité optimale.

Selon la ministre des Postes et de l’Economie Numérique, E-gouvernement sera finalisé en Octobre 2016, c’est-à-dire dans moins d’un mois.

Quelles sont les douleurs du citoyen vis-à-vis de l’administration publique ? Selon Jean-Michel Huet de partner Bearing point, c’est essentiellement à travers cette question que l’on pourra cerner l’importance pratique du E-gouvernement qui prévaut déjà dans une vingtaine de pays, pas forcément des grandes puissances, mais des pays comme la Norvège, la Corée du Sud, le Singapour qui s’en délecte déjà.

Alors, comment d’une administration où les ordinateurs dans les bureaux sont presque comme des instruments décoratifs, la connexion internet restée des plus mauvaises au monde, l’on peut prétendre lancer, brancher les administrations publiques sur le haut débit et les rapprocher des citoyens ?

Elle vaut son pesant d’or cette question, au point de nécessiter des efforts considérables de l’Etat qui devra relever le niveau des agents des services administratifs dont la plupart ne maîtrisent que très peu l’outil informatique, et également, repenser à l’offre et à la qualité d’internet dans le pays car, si cet outil reste maintenu au statu de produit de luxe, l’Etat a beau fonctionner à la vitesse de la lumière, le citoyen lambda ne pourra en bénéficier.

Au cours du Forum de l’IT qui s’est tenu à l’hôtel Mercure Sarakawa de Lomé ce jeudi, plusieurs experts étrangers ont partagé leur expérience avec les citoyens et experts togolais.

A.L