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COP21 : Togo, seul dans l’Uemoa non encore signataire de l’accord de Paris

Togo - Politique
« Les discours ça suffit, nous avons besoin d’action », s’exclamait Faure Gnassingbé en décembre dernier à la Conférence des Parties (COP21) à Paris. Lors d’un atelier organisé par la Banque Mondiale, le chef de l’Exécutif togolais a laissé transparaître des signes d’impatience au regard des conséquences des Changements climatiques dans le monde et particulièrement au Togo. Seulement neuf mois après, le Togo est toujours non signataire de l’accord convenu à Paris comme conclusions de la COP 21.
Le 22 avril dernier, une conférence internationale de lancement des signatures de l’accord de Paris a réuni les pays désireux de parapher le document issus des négociations de Paris à New York. En un jour, 175 pays ont signé le document. Historique. Jamais dans l’histoire de l’Humanité un accord n’a réuni autant de signatures en une journée. Parmi les signataires plusieurs pays africains y compris tous les pays de l’Uemoa, à l’exception d’un seul, le Togo. Plus tard, deux autres pays africains, l’Ile Maurice et, même la Gambie de Yaya Jammeh, se sont ajoutés au 175. Le Togo de Faure Gnassingbé, là encore, se singularise.

A entendre Faure Gnassingbé en décembre dernier à Paris, on aurait cru qu’il se bousculerait pour parapher le document qui serait issu des négociations. On l’a même entendu menacer de revenir sur le site de la COP 21 au Bourget, si les négociations continuaient à piétiner. Après le show, lorsqu’il s’est agi de passer à l’acte, Faure Gnassingbé est resté introuvable. Il a même boudé la conférence et le représentant du Togo à cette conférence avait préféré s’abstenir, sans instruction ferme du prince. Aujourd’hui, le Togo fait partie des pays qualifiés de mauvais élèves.

Face aux diplomates français, François Hollande a insisté sur la nécessité pour les pays du monde à signer l’accord et le ratifier avant la fin de l’année. Il les a même engagés à relayer son insistance auprès de leurs pays d’accueil. On devra donc s’attendre que Marc Fonbaustier, ambassadeur de France au Togo multiplie les actions de plaidoyer en direction du Palais de Marina. Mais cette situation prouve une fois encore qu’avec Faure Gnassingbé, ce n’est jamais l’essence des choses qui importe mais l’hypocrisie diplomatique. Et que sur ce plan, même Yaya Jammeh, son copain de dictature en Afrique de l’Ouest, sait parfois être clairvoyant que lui.

A Paris, les pays africains avec leurs partenaires d’ailleurs se sont battus pour que les pays pollueurs puissent compenser leur pollution avec des aides en direction des pays pauvres. Et chaque pays se bouscule pour, au bon moment, drainer les financements promis vers soi. En traînant parmi les récalcitrants, Faure Gnassingbé et les siens ne positionnent pas le Togo en bonne place pour capter certains financements en matière d’adaptation aux changements climatiques. Et une fois encore, on ne gagne rien à être dernier, là où les autres cherchent à être les premiers.

Maxime DOMEGNI