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PAL : Des performances qui 'se lassent' de la main-d'oeuvre locale

Togo - Societe
Bras de mer des pays du sahel, comme il se le revendique souvent, le Port autonome de Lomé (PAL) fait partie des secteurs les plus touchés par des réformes économiques et la politique de rénovation des infrastructures. Ce n’est pas sans se heurter à divers mouvements sociaux, de la part de certaines couches qui se sentent mises à l’écart du processus de développement. Un tumulte qui a laissé croire que le Port de Lomé talonnait la reculade. Mais ici, c'est l'emploi des jeunes relégué en second plan, qui préoccupe.
Porte-conteneurs, pétroliers, minéraliers, rouliers, cargos… le port autonome de Lomé (PAL) reçoit tous types de navires, grâce à ses profondeurs qui garnissent sa réputation.

A cela viennent s’ajouter le 3ème quai, les réformes économiques avec le guichet Unique de l’Office Togolais des Recettes (OTR) et le travail sur une chaîne de 24/7.

Selon des chiffres récents fournis par l’autorité portuaire, 1 339 navires ont accosté en 2015, soit un progrès de 22O navires supplémentaires par rapport à 2014.

Ceci traduit une hausse générale des activités dans la zone portuaire et donc une croissante des revenus, contrairement à certaines sources qui laissent entendre que certains opérateurs abandonneraient Lomé pour les ports voisins pour des raisons de lenteur administrative et de surtaxes.

Toujours est-il qu’une hausse des activités et des revenus au Port Autonome de Lomé, un des poumons économiques du pays, devrait influencer nettement la vie sociale du pays avec une nette absorption des jeunes diplômés sans emplois. Ce n'est malheureusement pas ce à quoi on assiste.

Puisque le hic, c'est que les écoles et universités offre une formation en déphasage avec le secteur professionnel et surtout maritime. Toutefois, cela ne doit pas dédouaner les entreprises qui gravitent autour du Port et qui se donnent du plaisir à importer leur main-d’œuvre, à savoir les grands techniciens de manutention, de management et logistique portuaire.

Les Universités publiques s’amusent encore avec des formations comme : Philosophie, sociologie, sciences & biologie, lettres modernes; des formations laconiques et théoriques qui pondent des chômeurs à longueurs d’années. La plupart de ces jeunes finissent comme des ouvriers du bas de l’échelle de commandement et de rémunération, pendant que des expatriés nantis du savoir pratique et d’expériences se font valoir, rapatriant les capitaux dans leurs pays d’origine.

Le port de Lomé peut beau pondre des milliers de milliards par an, il sera quasi impossible d’impacter sérieusement le social tant qu’il ne pourra absorber une bonne partie des jeunes sans-emplois avec des salaires conséquents.

Aujourd'hui, il faut arriver à donner la chance aux jeunes diplômés sans emplois. Sinon, les chiffres faramineux qu'alignent chaque année les autorités portuaires, ne seront rien que du folklore aux yeux des Togolais.

A.L