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Jean-Pierre Fabre répond aux accusations de Christophe Tchao

Togo - Politique
L’ANC est le principal obstacle à l’aboutissement des réformes, disait en substance le président du groupe parlementaire du parti UNIR dans une émission le week-end dernier. Le parti du chef de file de l’opposition pointé du doigt, ce dernier ne s’est pas fait prier pour un retour à l’envoyeur.
C’est par le truchement d’une interview exclusive accordée à l’agence savoir news que le leader de l’Alliance Nationale pour le Changement remet les pendules à l’heure, suite au procès sans confrontation dressé par le parti au pouvoir en son encontre le week-end dernier sur la télévision nationale.

L’honorable Christophe Tchao du partir Unir indique que « Récemment, Jean Pierre Fabre a encore dit qu’ils veulent obtenir les réformes sans consensus ». Une position défavorable à la décrispation de la situation politique. L’homme s’accroche dur comme fer à la nécessité d’un consensus pour l’aboutissement du processus des réformes constitutionnelles et institutionnelles.

La théorie « consensus » ainsi donc dressée, sonne comme un prétexte, une prétention du côté de l’ANC qui récuse : « L’APG est lui-même le résultat d’un consensus. Pourquoi faut-il encore rechercher le consensus d’un consensus qui a été laborieusement obtenu sous l’égide de la communauté internationale ? »

La question vaut son pesant d’or. A moins que le parti au pouvoir ne se prévale de la caducité de l’APG unilatéralement proclamée, l’Accord Politique Global était un bel exemple de consensus dont l’application aurait épargné les Togolais de ce dilatoire et des jeux politiques.

Pour Jean-Pierre Fabre, c'est le pouvoir en place qui reste responsable du blocage. « Le responsable de la situation actuelle est connu… C’est le pouvoir en place. C’est le gouvernement qui, après avoir introduit à l’Assemblée nationale, un projet de loi de révision constitutionnelle, conforme à l’APG, l’a fait rejeter par la majorité parlementaire RPT/UNIR dont il procède. Le pouvoir en place. C’est le pouvoir en place qui, en violation du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, adopte des manœuvres d’obstruction pour empêcher les propositions de loi de révision constitutionnelle déposées par l’opposition, d’arriver en plénière de l’Assemblée nationale pour y être débattues. Cela, tout le monde le sait. Et l’incarnation de ce pouvoir, c’est le chef de l’Etat », a-t-il confié dans l’interview.

De l’autre côté, certains observateurs, quoique critiques vis-à-vis de certaines stratégies de l’opposition, ne peuvent se passer de certaines questions à savoir :

Si tant est que le parti UNIR désir les réformes, pourquoi rien n’a bougé depuis dix ans déjà ? Pourquoi n’avoir pas respecté les dispositions de l’APG, et pourquoi n’avoir pas usé de son « véto » à l’Assemblée nationale pour accélérer la mise en œuvre de ces réformes ? À qui profite le dilatoire ? y a-t-il vraiment lieu de parler de consensus alors que tout le monde prétend être favorable aux réformes ? Pourquoi sacrifier l’intérêt de toute une Nation pour le seul besoin de gagner deux mandats supplémentaires pour Faure Gnassingbé après les réformes ? …

Une seule chose évidente depuis la fin de travaux du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) ; c’est que sur cette question des réformes, le dernier mot revient à Faure Gnassingbé.

Au moins dorénavant, personne ne pourra se prévaloir d’un quelconque consensus.

A.L