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Le boulevard Jean Paul II, après le show inédit de gnofam à l’hémicycle

Togo - Politique
« Une chose est sûre, c’est que le gouvernement fera tout pour que la route soit finie d’ici la fin de l’année 2016 », soutenait le ministre en charge des Infrastructures, Ninsao Gnofam, devant l’Assemblée Nationale, parlant ainsi de la route Lomé-Vogan-Anfoin, un tronçon sur lequel l’entreprise accusait déjà 12 mois de retard dans l’exécution des travaux.
Plus d’un mois écoulé après la "prestation inédite" du ministre Gnofam, les usagers se cognent toujours la tête sur le boulevard de Jean-Paul II en pleine capitale, une portion de la fameuse route Lomé-Vogan-Anfoin.

Le boulevard Jean-Paul II, part du collège Saint Joseph de Lomé, non loin de la Colombe de la Paix et s’étend jusqu’à Lomé II avec des ouvertures sur les quartiers Nukafu à l’aéroport, passant par Hédzranawoé et son grand marché. Le circuit étant identifié, il n’en faut pas plus pour réaliser à quel point la voie est sollicitée.

C’est ainsi que depuis plus d’un an, les activités aux alentours de cette voie ont tourné aux ralentis. L’entreprise CECO BTP qui aurait utilisé une grande partie des 26 milliards pour s’équiper, a rapidement remballé ses engins.

Même les travaux de construction de caniveaux ont cessé, avec des fossés sur les deux bords de la chaussée, elle-même grabataire. On ne se croirait pas sur le fameux boulevard Jean-Paul II de Lomé.

Pour les usagers de la route, quelque peu contraints à emprunter cette voie, c’est la croix et la bannière.

Ninsao Gnofam aurait-il toujours peur de faire pression sur l’entreprise CECO BTP pour la reprise des travaux ? Pour mémoire, le ministre, devant les députés, clamait son impuissance à poursuivre l’entreprise en ces termes : « Si nous résilions le contrat, comment allons-nous faire pour récupérer l’argent qui lui a été versé ? ».

Ceci étant, le contribuable devra coûte que coûte re-financer la réfection de cette voie, tout à l’avantage de l’entreprise faussaire qui bénéficie de la protection du ministre Gnofam.

Quelle clause dans l’attribution du marché autorise une entreprise de BTP à s’équiper avec les fonds destinés aux travaux ?

A mesure que le temps passe, les dégâts prennent de l’ampleur, et le budget de réfection d’une route en 2014, ne sera plus le même en 2016. De 26 milliards, déjà payés d’ailleurs, le pauvre contribuable se retrouvera peut être avec le double de la somme, pendant que les faussaires se retrouveront à siroter les pots de champagne, à l’ombre de l’impunité.

A l'allure où vont les choses, avec cet enième arrêt des travaux sur ce boulevard, les travaux ne sont pas près de finir, même en 2017. A moins que le ministre Gnofam fasse terminer ces travaux à la fin de cette année (comme il l'a annoncé devant les députés), avec une baguette magique.

A.L