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Les regrets d’Agbéyomé Kodjo et sa ténacité pour l’union de l’opposition

Togo - Politique
Toujours dans l’optique des 8 ans de son parti politique baptisé OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire), Messan Agbéyomé Kodjo n’en finit pas avec les sollicitations des médias. Le weekend dernier, l’ancien Premier ministre a réitéré son engagement pour la convergence d’idée au niveau de l’opposition et fait mention des erreurs passées, véritable remord qui ne devraient en aucune manière se répéter.
M. Agbéyomé kodjo évoque comme manquement essentiel, le boycott par l’opposition du gouvernement d’union nationale proposé par le pouvoir en 2010. « En 2010, le pouvoir avait proposé un gouvernement d’union avec l’opposition toute entière. Nous avons refusé. Le pouvoir a approché individuellement Obuts, en proposant une dizaine de portefeuilles à Obuts. Nous avons refusé », relatait-il ce weekend sur les plateaux de la télévision LCF, tout en soulignant que si cette « opportunité » venait à se présenter de nouveau à son parti le saisirait sans hésiter.

« Nous ne refuserons pas deux fois », a-t-il confié dans l'émission.

Et pour cause, l’homme estime avec regret que « de 2010 à 2016, si nous étions aux affaires, nous aurions pu contribuer à résoudre beaucoup de problèmes des Togolais », dit-il, tout confiant.

Sur ce coup, les détracteurs n’arrêtent pas de taguer : est-ce seulement maintenant que M. Agbéyomé pense changer le quotidien des Togolais alors qu’il en a eu la latitude lorsqu’il était encore le « chouchou » du Feu Général Eyadéma ?

Secundo, le leader de l’Obuts regrette la position ambigüe et quelque peu tendancieuse de l’opposition quand un projet de réforme fut introduit à l’Assemblée nationale par le pouvoir.

« Aujourd’hui… Faure Gnassingbé a tout le boulevard devant lui », a-t-il souligné, signifiant également sur ce point que si la situation venait à se renouveler, « nous ne sommes pas une formation parlementaire, mais nous ferons tout pour que ceux qui nous représentent au niveau du parlement aient une nouvelle approche ».

Quant aux alliances auxquelles a eu à participer le parti Obuts, Agbéyomé Kodjo semble ruminer encore la distorsion née des répartitions de sièges après les législatives de 2013, source de l’écroulement du Collectif Sauvons le Togo (CST).

Se disant lésé, il affirme : « Nous avons fait confiance et nous avons été trahis ». Une phrase qui traduit une déception profonde de celui qui est aujourd’hui vu comme « une fauve de la scène politique », fort de son lourd parcours.

Un lourd passé porteur de méfiances de la part de ses partenaires politiques de l’opposition, ces derniers éprouvant un mal fou à le reconnaître dans leurs rangs.

Ambivalent ou mal compris, difficile d’y voir claire. Mais l’homme est très loin de baisser les armes. Selon lui, ce n’est pas un péché de devenir opposant après avoir servi le parti au pouvoir. Pour exemple, il cite les présidents Burkinabé Roch Christian Kaboré et sénégalais Macky Sall.

Mais c’est au sujet de la cohésion au sein de l’opposition que M. Agbéyomé Kodjo se montrera plus inspiré. « Au jour d’aujourd’hui, l’ANC et ADDI sont à l’Assemblée avec 19 députés. Quelles est donc l’efficacité des 19 députés ? » s’interroge-t-il. Il relève qu’ils « auraient pu amasser plus de sièges » si à l’époque, le CST avait accepté de faire alliance avec la Coalition Arc en Ciel.

Il prône donc « une remise en cause totale » de la façon dont est engagée la lutte politique.

A.L