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'Le retour à la Constitution de 1992 est une aberration de mauvais goût' dixit Dr David Ihou

Togo - Politique
« On doit dire à nos compatriotes, qu’on ne fait pas une marche arrière en matière de constitutionnalité, parce que le monde évolue, pas à reculons, mais, à grands pas, et en avant ! », peste Dr David Ihou, dans une actualité brouillant de débat sur les réformes constitutionnelles.
Se présentant comme un consultant en Géopolitique et en stratégie sécuritaire, l’ancien ministre de la Santé a son mot à placer. L’homme déconseille fermement un retour à la constitution de 1992.

Il épouse le terme des Français pour qualifier de « demie-république », un pays où « le Président de la République , qui perd un scrutin législatif, garde toutes ses grandes prérogatives : il nomme les ambassadeurs et les préfets, il est le chef suprême des armées, il nomme les chefs d’Etat –major des armées de Terre, de l’Air, de la Marine, les chefs des services Secrets et de Renseignement, les Directeurs des administrations centrales etc. ; Il préside les Conseils des Ministres, et déclare la guerre sur autorisation , en principe, de l’Assemblée nationale, décrète la mobilisation générale, exerce le droit de grâce, etc. ».

« Que reste-t- il comme pouvoir, à un Premier ministre, surtout en Afrique ? » se demande-t-il.

A ce propos, le professeur Nahm Tchougli dans une communication au cours de l’atelier de réflexion sur les réformes du HCRRUN, dénonçait les prérogatives illimitées qu’offre le fauteuil présidentiel conformément à l'actuelle constitution.

« Moi je propose, comme je l’ai fait en 1990, un système politique de type Présidentiel, avec un vice-président, élu sur le même ticket que le Président, comme au Ghana, comme aux USA. Je propose aussi, comme je l’avais fait en 1990, des verrous juridiques, pour que les membres de la Cour Constitutionnelle et de la CENI soient passibles de 50 à 80 ans de prison, en cas de forfaiture…» écrit Dr David Ihou.

Ceci étant, l’homme propose un amendement constitutionnel : « Les Etats–Unis d’Amérique, indépendants depuis le 4 juillet 1776, ont révisé déjà 27 fois leur Constitution, en 240 ans de souveraineté nationale, c’est-à-dire dire, en moyenne 2,7 révisions constitutionnelles tous les 24 ans !

Au Bénin, la limite d’âge de 70 ans imposée aux candidats à la charge de Chef d’Etat, va être revue à la hausse, parce que l’espérance de vie augmente, et que le cas de chefs d’Etat âgés, mais performants, comme l’actuel Président tunisien CAID ESSEBSI (plus de 80 ans) fait réfléchir », rappelle-t-il.

Si conformément à l’argumentaire des députés du parti UNIR, ces points évoqués par Dr David Ihou ne sont pas abordés dans le travail du HCRRUN, il est donc prié de reverser ses propositions à l’institution de Mme Awa Nana avant qu’il ne soit trop tard, car, en matière de réformes, il paraît que rien ne peut être entrepris en dehors du HCRRUN.

A.L