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Panama papers : L’ANC peu flexible aux critiques de l’opinion

Togo - Politique
Incriminé pour son silence suite aux allégations d’évasion fiscale au cœur de la société Wacem, le parti orange ne tient pas du tout à encaisser les coups. Selon Eric Dupuy, Chargé de Communication de l’Alliance Nationale pour le Changement ANC, les accusations dressées contre son parti, relèvent d’un faux débat.
« La communication d’un parti politique n’est pas du journalisme… Nous ne sommes pas dans la course aux scoops », a martelé Eric Dupuy sur un média ce week-end.

L’homme explique qu’une vive réaction nantie de condamnation du parti suite aux révélations de la presse, ne serait en aucun cas une solution pragmatique au mal tout établi. Il estime que l’opinion ne devrait pas y aller trop vite en besogne, mais laisser le temps à l’ANC qui, selon les habitudes, prend le temps pour se procurer des compléments d’informations.

Quelques questions, à en croire à M. Dupuy, s’imposent pour mieux cerner les contours de faits reprochés à Wacem, et mieux élaborer une stratégie de réponse.

L’une de ces questions est : « Est-ce que Wacem est toujours dans la zone franche ? ».

Financier de carrière, Eric Dupuy rappelle que le dossier de Wacem implique plusieurs points techniques qu’il faut bien cerner afin de mieux éclairer l’opinion, car cela requiert un niveau donné de maîtrise de la politique fiscale. Ce n’est donc pas un journaliste qui va imposer le rythme de réaction au parti de Jean-Pierre Fabre sur des questions d’actualités.

De l’autre Côté, les accusations y vont de plus belle. Dès lors que l’ANC se reconnaît en tant que parti leader de l’opposition dont est issu le chef de file de l’opposition, ne serait-ce qu’un communiqué pour condamner les faits exposés, quelle que soit la stratégie à planifiée dans le futur ?

Dans l’actuel dossier, Me Isabelle Ameganvi, deuxième vice-présidente du parti est de près ou de loin mêlée. A la fois députée et avocate, elle figurerait dans le conseil d’avocats de la société ATS, société au cœur du scandale.

Sa sœur Brigitte Améganvi aurait, elle aussi, des actions dans la société Wacem. Elle est également la mère de deux enfants dont le père ne serait autre que Clément Ahialey, le principal acteur dans le dossier.

Autant de coïncidences qui laissent présager un conflit d’intérêts ayant motivé le silence de l’ANC qui aurait habitué ses « followers » à de chaudes critiques en pareilles situations.

Mais il serait pervers de s’agripper à un tel raisonnement d’autant plus, jusqu’à preuve de contraire, dans de pareille situation, Me Isabelle Ameganvi, si elle est toujours avocate d'ATS, a les mains libres pour démissionner du conseil de ladite société, afin d’éviter le conflit d’intérêt.

Il faudrait toutefois relever que les critiques à l’endroit de l’ANC ne se prévalent que de l’inopportunité de rupture d’une habitude propre au parti de Jean Pierre Fabre qui aurait habitué l’opinion à des réactions spontanées dans de circonstances pareilles.

Peut-être y aurait-il changement de stratégie ; alors il faudrait un peu de temps à l’opinion pour s’y adapter.

A.L