Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 5:03:31 PM Lundi, 29 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Evasion fiscale : 2 229 millions de dollars de flux financiers illicites par an !

Togo - Economie et Finances
En moyenne, on enregistre plus de 2 000 millions de dollars de flux financiers illicites au Togo chaque année. Les fossoyeurs de l’économie nationale font un chiffre d’affaires aussi important que le budget annuel du pays.
Selon les chiffres de Gbobal Financial Integrity (une ONG Américaine œuvrant à freiner les mouvements transfrontaliers de capitaux illicites), le Togo enregistre depuis 2004, une moyenne de 2 229 millions de dollars qui échappent au fisc.

Le mal est réel, mais n’inquiète pas les dirigeants togolais qui se contentent de regarder les hommes d’affaires, souvent étrangers, sous couvert de la zone franche, traîner lourdement nos capitaux dans des couloirs des paradis fiscaux.

Après le Nigéria, 17 808 millions de dollars par an, aucun autre pays de la sous-région ne rivalise avec le Togo. Le Ghana est à 401 millions de dollars, le Bénin à 149, et le Burkina Faso à 426 millions de dollars.

En dix ans (2004-2014), 22 293 millions de Dollars ont échappé à la fiscalité. Quand on examine l’intelligence et les capacités de gestion dont se prévalent les autorités togolaise, on peut aisément comprendre que ces crimes n’ont pas lieu sans leur complicité.

Le business étant juteux, les intérêts précèdent le devoir et le gouvernement ferme les yeux sur ces scandales, dont le dernier en date est celui de panama papers, une affaire dans laquelle même le Premier ministre est soupçonné d’être en connivence avec Wacem, une entreprise qui exploite le clinker togolais et accusée d’évasion fiscale.

Détenteurs de seulement 20 parts dans les actions de Wacem, c’est le silence de Komi Klassou et ses collaborateurs devant les brimades infligées par les responsables de Wacem aux ouvriers qui les rendent plus suspects que jamais de crimes économiques évoqués.

A la tête de la gabegie, des observateurs évoquent le chef de l’Etat. Puisqu'à les en croire, malgré ses maigres initiatives pour assainir l’administration économique et fiscale du pays, Faure Gnassingbé n’en demeure pas moins coupable des crimes économiques décriés çà et là, car ayant refusé de déclarer ses biens.

Initiateur d’une certaine Haute Autorité de Prévention et de Lutte Contre la Corruption depuis 1 an déjà, l’institution n’a jamais travaillé et les acrobaties financières avancent de plus belle.

A.L