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La raison cachée du zèle de Sylvain Dagban à soutenir le complot de Me Agboyibo : la division du grand Bè en deux cantons

Togo - Politique
Depuis huit (08) mois, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) traverse une grave crise profonde née, on ne cessera de le dire, du désir de Me Yaovi Agboyibo qui, après avoir dirigé le parti pendant sept (17) ans, de 1991 à 2008, cherche à prendre la place de son successeur par des voies antidémocratiques.
Du fait de cette crise, le CAR est divisé en deux camps opposés entre ceux qui soutiennent le président national, Me Paul Dodji Apévon et les partisans du retour de Me Agboyibo à la tête du parti. Des observateurs avisés affirment, de façon péremptoire, que le CAR n’échappera pas au sort qu’a connu l’Union des Forces de Changement (UFC) qui, en 2010, s’est implosée pour donner naissance à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Fabre et ses camarades frondeurs sont partis avec l’ultra-majorité des militants et aujourd’hui, l’UFC et son leader charismatique, Gilchrist Olympio ne sont devenus que l’ombre d’eux-mêmes.

De sources concordantes, si Me Paul Dodji Apévon vient à franchir le pas de créer, en accord avec tous les cadres qui le soutiennent, un nouveau parti, le CAR deviendra de facto une coquille vide aux mains de Me Agboyibo.

En tout cas, selon les mêmes sources, l’essentiel de cadres du parti est opposé au retour du bélier noir à la tête du CAR. Ces derniers, comme la plupart des militants dans les fédérations, demandent, avec insistance, à Me Apévon de les regrouper dans un nouveau parti afin de continuer la lutte pour l’alternance. Grâce à nos investigations, nous avons pu savoir que sur les six vice-présidents que compte le CAR, quatre soutiennent ouvertement le président national, Me Paul Dodji Apévon contre Agboyibo qu’ils accusent d’être le seul responsable de cette crise que vit le parti.

Il s’agit des anciens ministres Tchacondoh Ouro-Bossi et Kloutsè Koboè ; de Monsieur Passoki N’Galou (président du comité préparatoire du congrès ordinaire qui devait se tenir en décembre 2015) et du docteur James Amaglo.

Parmi les partisans du retour de Me Agboyibo, il en a un, monsieur Sylvain Dagban, qui fait preuve d’un zèle sans pareille et qui suscite des interrogations. Au congrès de 2008, ce monsieur (Dagban) a été élu vice-président du CAR, chargé de Grand Lomé. Mais en 2012, Dagban a volontairement mis fin à sa fonction de vice-président sous prétexte que son nouveau statut de chef traditionnel du quartier Adakpamé lui interdit de militer dans un parti politique.

Seulement, ce nouveau statut ne l’a pas empêché de battre campagne pour Mme Dagban Zonvidé, candidate de l’Union pour la République (UNIR) aux législatives du 25 juillet 2013. Aussi, a-t-il ouvertement appelé à voter pour Faure Gnassingbé à la dernière élection présidentielle, violant ainsi la consigne de boycott prôné par le CAR. Toutes ces raisons, d’après plusieurs responsables du CAR, y compris certains qui défendent Me Agboyibo, a amené le comité directeur à remplacer, sur proposition du président d’honneur, le vice-président Dagban par docteur James Amaglo.

L’on comprend pourquoi, le président national du CAR avait, entre temps, qualifié le sieur Dagban de mercenaire. Pour de nombreux observateurs, le bon sens et la logique voudraient que du moment où le comité directeur l’a officiellement remplacé, Dagban ne peut plus, de façon honnête, se dire vice-président du CAR. En tout cas, il est avéré qu’il n’a pas pris part ni au présidium, ni comité directeur au débat sur la crise que traverse le parti.

Mais pourquoi Dagban s’agite-il tant en défendant Me Yawovi Agboyibo ? C’est la question légitime que de nombreux Togolais se posent et qui nous a amené à mener une petite enquête.

Il ressort de nos investigations que Sylvain Dagban est convaincu que si Me Yawovi Agboyibo réussit son coup de redevenir président national du CAR, ce dernier pourrait l’aider à mener à bien son projet de devenir chef canton. En réalité, Sylvain Dagban milite pour l’éclatement du grand canton de Bè en deux, pour qu’il soit le chef canton de l’un, notamment Adakpamé qu’il entend érigé en canton.

Selon les informations, Dagban aurait déjà écrit au ministre de l’Administration territoriale pour lui demander de prendre la décision de créer un nouveau canton à Bè. Et pour réussir son projet, il aurait sollicité l’aide de Me Agboyibo. Le président d’honneur du CAR aurait promis son aide à Dagban, à condition que lui aussi accepte œuvrer pour son retour à la tête du CAR. C’est cela le deal qui lierait les deux hommes.

Il faut rappeler que Me Yawovi Agboyibo n’a pas hésité à passer par toutes les contorsions possibles pour que la chefferie de Kouvé revienne à un de ses cousins qu’il veut déjà chasser pour convenance personnelle.

Voilà pourquoi, le chef du quartier d’Adakpamé est convaincu que Me Agboyibo, une fois de nouveau à la présidence du CAR, lui retournerait l’ascenseur. Comme on peut le constater, ces deux hommes sont unis par des ambitions personnelles malsaines et non pas la recherche du bien commun. Vont-ils réussir leurs projets ? L’avenir nous le dira

L A T