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Faure Gnassingbé et Fabre Jean pierre : Qui serait Jésus ou Barrabas ?

Togo - Politique
L’un se réclame du chouchou du peuple qui, à 85% selon un sondage d'Affrobaromètre, voudrait des réformes, et l’autre, se veut président élu, toujours de même avis sur la question des réformes sauf qu’à son entendement, le Togolais voudrait plutôt voir des réformes économiques sociales avant tout. La question des réformes politiques reléguée tantôt aux députés, tantôt aux universitaires et société civile sur fonds d’une exigence non négociable de la part de sa famille politique. Eux, c’est Jean pierre Fabre, Chef de file de l’opposition (CFO) et Faure Essozimna Gnassingbé, Chef de l’Etat. Retour sur la lettre de Nicolas Lawson Président du PRR qui estime que ces deux personnalités s’adonnent au jeu des intérêts politiques.
"L’histoire a voulu que vous soyez le Chef de l’Etat du Togo et le Chef de file de l’opposition togolaise en cette période déroutante pour les peuples du monde entier", écrit en introduction dans sa missive, le président du Parti du Renouveau pour la Rédemption, Nicolas Lawson. Une entrée incontestable sur la situation sociopolitique du monde, et particulièrement au Togo ou depuis 25 ans, il n’y a jamais eu d’échéances électorales sans contestation sur fond de violences dont seules les populations paient le prix.

Le Togo, diront certains, est un pays fort de sa paix. Une paix précaire bien entendu dont le chavirement probable promet des dégâts. A ce propos, Nicolas Lawson estime à raison que « notre pays semble en paix, mais miné par la misère de l’immense partie de sa population, qui vit dans un état anxiogène d’incommodité, de gâchis et de désespérance ».

« Malheureusement, nous ne percevons pas une prise de conscience de notre classe politique et l’élaboration en commun d’une réponse cohérente et efficace. Nous avançons donc sans plan et sans circonspection de crise en crise et de dialogue en dialogue », Poursuit-il dans son analyse.

Jean Pierre Fabre et cie s’inscrivent dans une logique intransigeante, imperméables à toute nouvelle tentative de dialogue ou de consensus avec le pouvoir. Cette attitude est justifiée par la « mauvaise foi » du camp adverse, jamais fidèle à ses promesses et engagements tenus dialogues après dialogues. Est-ce suffisant pour se refuser à toute nouvelle tentative de compromis, surtout qu’on n’a plus toutes les cartes en main sur l’échiquier politique ?

Effectivement de l’autre côté, Faure Gnassingbé et sa famille UNIR ont fait grande preuve de leur mépris sur la question socio-politique sur fond d’arnaque des partis de l’opposition, les traînant de dialogue en dialogue, de promesses en promesses pour se reverser dans des « redites », pour reprendre les mots du professeur Komi Wolou, du pur dilatoire.

Pris au piège d’un conflit patent d’intérêts, « La masse de notre peuple, qui rêve aussi de liberté, de bien-être et de dignité, reste enfermée dans une prison accablante de pauvreté, d’injustices sociales et d’affliction », relève le président du PRR. L’homme soutient ardemment que « Le Chef de l’Etat et son parti ne peuvent pas seuls réaliser le salut du Togo. Le Chef de file de l’opposition et son parti, sans les compatriotes des autres partis et ceux du parti du Chef de l’Etat, ne peuvent pas non plus dans ce temps difficile réaliser pleinement les aspirations profondes de nos compatriotes et le destin du Togo ».

Certes, il faut des sacrifices. Pourtant, le Prince et son adversaire semblent s’illustrer immatures et égocentriques, incapable de voir l’intérêt général.
« Je vous recommande de choisir la pente difficile des sommets pour être couronnés de gloire et d’honneur », peut-on lire dans les lignes de Nicolas Lawson qui reste égal à lui-même, avec des mots justes à la place juste, même il faut le reconnaître, l’opinion s’est toujours offert le luxe de préjuger cet homme sur des bases dignes de tout acabit sauf l’objectivité.

En effet, Nicolas Lawson n’est pas le premier à faire une telle analyse. Le Togo est aujourd’hui comme un ilot dont le sort ne dépend que de la volonté de Faure Gnassingbé et de Jean Pierre Fabre.

Jean Pierre Fabre et ses collaborateurs peuvent-ils tout seuls obtenir les réformes politiques tant attendues ? Sur ce point, les plupart des réponses se font sceptiques.

Par contre, Faure Gnassingbé peut-il accorder un scrutin uninominal majoritaire à deux tours, procéder à la limitation des mandats présidentiels et même changer le régime politique du Togo. Rien ne l’empêche, d’autant plus que les modifications crispantes viennent de son camp.

Qui est Jésus et qui est Barrabas entre le chef de l’Etat et le Chef de file de l’opposition ? Tel n’est pas l’enjeu de Nicolas Lawson. Il souhaite tout simplement un dépassement de soi de la part de ces dirigeants, afin que pour une fois dans leur vie, ils disent au fond du cœur, le peuple togolais mérite d’être heureux.

A.L