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Que retenir de l’atelier sur les Réformes ?

Togo - Politique
Doit-on ou non limiter les mandats présidentiels ? Le vote de la diaspora, le scrutin uninominal à deux tours, qu’en est-il ? Les réponses à ces questions étaient ardemment attendues le vendredi 15 Juillet, au sortir des débats sur les réformes.
Les Universitaires, les activistes de la société civile et les politiques ont discuté toute une semaine autour des réformes. Tel était le vœu du chef de l’Etat Faure Gnassingbé.

Cependant, les résumés et synthèses des travaux parus ici et là ne répondent pas de façon succincte à ces questions, qui hantent tous les esprits.

Faut-il procéder ou non à la limitation des mandats présidentiels ? Le scrutin uninominal à deux tours a-t-il un avenir au Togo ? Ces questions forment un ensemble que Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan appelait les réformes directes.

Agbéyomé Kodjo, au sortir des discussions, a notifié qu’un relevé d’au moins 123 points de consensus a émané de cet atelier. Environs 123 points qui pertinemment, impliquent le sujet des réformes directes.

Me Zeus Ajavon estime qu’unanimement, tout le monde est d’accord qu’on passe à la limitation des mandats, que soient effectifs le vote de la diaspora et le scrutin uninominal à deux tours.

Aucune surprise car, à part Faure Gnassingbé qui a fait diversion jusqu’en Allemagne, où il a esquivé la question en la balançant aux universitaires, tout le reste de la classe politique, y compris le parti au pouvoir (Unir), et aussi la société civile étaient favorables aux réformes politiques directes.

A cet effet, Nahm-Tchougli, Universitaire (Faculté de Droit à l’Université de Lomé) et membre de la Cour constitutionnelle déclarait au cours de l’atelier : « Celui qui ne veut pas les réformes, navigue à contre courant ».

Au demeurant, la vraie question devrait être : A quand ces réformes ?
A ce sujet, les avis divergent. Les partisans de la chaise vide sous-tendent par leur absence qu’il ne faut rien espérer de ce que fut cet atelier.

Mais la plupart des acteurs présents sont optimistes, même s'il y a une certaine prudence qui se lit sur des visages. « Je suis optimiste de nature. Mais l’expérience m'a ramené à la prudence. Je regarde et je veux être sur que les déclarations de nos politiques dans cette salle ne sont pas des mensonges et qu'ils comptent vraiment faire les choses autrement. Il faut alors l’espérer et demander à ceux qui n’étaient pas dans la salle de faire eux aussi les choses dans l’intérêt unique de nos populations », dixit Spéro Mahulé de la société civile.

Et Zeus Ajavon de soutenir que ces réformes devraient être effectives dans les semaines à venir. « Tout dépend maintenant du chef de l’Etat, mandataire du Hcrrun », a-t-il confié sur une chaîne ce week end.

Même son de cloche chez le Mouvement des Républicains Centristes (MRC) d'Abass Kaboua qui estime que tout ne pouvait pas être fait en 5 jours seulement, étant donné que le chantier des réformes est vaste.

Selon Gabriel Agéyomé Mensah Kodjo, « les intellectuels au cours de l’atelier éclairent le chemin et les acteurs politiques choisissent ».

Tous les yeux sont rivés comme par le passé vers Faure Gnassingbé. Encore une fois, les acteurs auraient bien fait de jouer à son jeu et de lui renvoyer l’ascendeur. Comme le conclut si bien Jean Dégli, "le Chef de l'Etat va être la locomotive avec son gouvernement".

Il ne reste plus qu'à attendre !

A.L