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Jeudi, Avant dernier jour des réflexions sur les réformes au HCRRUN

Togo - Politique
Le quatrième jour de l’atelier du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (Hcrrun) a essentiellement porté sur le panel 5 sous le thème « Les rôles et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus des réformes ». subdivisé en trois parties (a,b,c), le panel 5 est le dernier de cet atelier. Il a été conduit sous les modérations de Me Joseph Kokou Koffigoh (ancien Premier ministre) et de Mme Kouméalo Germaine Anaté (ancien ministre de la Communication).
Au panel (5.a), les discussions ont porté sur « les rôles et responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes : approches du politique et de l’armée » sous l’égide de Me Joseph Kokou Koffigoh.

L’atelier du Hcrrun devrait s’inspirer des erreurs des assises du passé, en occurrence l’absence de consensus, véritable gouffre pour les réformes politiques et institutionnelles, a observé Séléagodji Ahoomey-Zunu, ancien Premier ministre. Le respect mutuel, les concessions et les compromis devraient être de mise, a-t-il conclu.

Et Agbéyomé Mensah Kodjo de constater que dans leur état, tous faits politiques sont par nature perfectibles. Pour parvenir à un modèle politique adapté aux aspirations du peuple, du travail reste à abattre, a souligné l’ancien Premier ministre, ministre de la Sécurité et aujourd’hui leader d’un parti politique.

Me Jean Degli comptabilise, à travers l’histoire du Togo, 23 dialogues, compte non tenu de la conférence nationale. A cet égard, l’atelier du Hcrrun a obligation de réussite, a-t-il souhaité.

Vint le tour de Me Kouévie Seraphin Agbekponou de dresser le bilan de la mise en œuvre de l’APG depuis 2006. Et enfin, le Colonel Awizoba d’exposer sur le rôle et les responsabilités des forces armées dans le processus des réformes.

Au devoir de défendre l’intégrité territoriale, d’assurer la sécurité des personnes et des biens, les Formes Armées Togolaises (FAT) ont été mises en place 4 ans après l’accession du Togo à la souveraineté nationale et internationale. Le Colonel Awizoba a relevé pour finir la nature républicaine et apolitique des FAT au service de tous les citoyens.

Les acteurs de la réforme sont les réformateurs, les conservateurs et les exclus, a déduit M. Atchrimi Tossou au panel 5b. Il constate donc que la liberté du réformateur dépend étroitement de la pratique quotidienne du travail de réforme.

Les réformes sont-elles impossibles au Togo ? C’est l’interrogation concluant l’analyse de M. Esssohanam Tatchana qui a, au préalable, exposé sur trois facteurs : la recherche de l’identité togolaise, la compréhension des dissensions politiques au Togo et les échecs successifs de la sortie de crise.

Quel est l’état d’esprit des acteurs dans le processus des réformes au Togo ? C’est M. Mawussé Kpakpo Akué Adotévi qui y répondra en conclusion au panel 5b. Il a conclu sur le besoin d’un reformatage idéologiques, évoquant les principes de formatages idéologiques réussies.

En dernière phase de la journée au panel 5c, Mme Jeannine Agounke évoque les attentes des populations, lance un regard citoyen sur les besoins exprimés par la population et dresse enfin les rôles et responsabilités de part et d’autre. Ce ne fut sans constat que l’arsenal juridique togolais est à la hauteur pour résoudre le blocage dans les dialogues, avec un bémol sur l’appel à la conscience des acteurs et des citoyens.

L’éthique et la vision du bien-être général sont les prescriptions de l’Eglise à défaut des solutions techniques qui minent le paysage politique au Togo. C’est l’avis du Révérend Père Gustave Sanvee qui a soumis dix commandements pour des avancées significatives ; s’inspirant de la lettre épiscopale des évêques du Togo.

Pour conclure les travaux ce vendredi, un débat général est programmé en première ligne. Suivront une présentation de la synthèse des travaux puis la cérémonie de clôture des activités, nantie d’une conférence de presse.

A.L