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Drame de Wacem : Quid de l’enquête ?

Togo - Societe
Le 30 juin 2015, les ouvriers de WACEM, une société d’exploitation du clinker et de fabrication de ciment installée dans la ville de Tabligbo située à 70 km au Nord Est de Lomé, ont été surpris par une explosion d’une citerne. Cet incendie a occasionné malheureusement la mort de cinq ouvriers togolais. Alerté, le gouvernement avait dépêché une délégation ministérielle conduite par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Colonel Damehame YARK. Dans la foulée, ce dernier a présenté ses condoléances aux familles des victimes et déclaré qu’une enquête sera diligentée pour situer les responsabilités. Et depuis, c’est le silence radio.
Mais qui connaît bien le super-flic, le Col Yark Damehame, ne s’étonnera guère de la tournure silencieuse qu’avait prise cette enquête dont l’annonce avait presque donné ce jour-là, un tantinet de soulagement aux familles éplorées. Certains disaient avoir cru que grâce à cette enquête, les responsabilités seront situées et que justice sera faite aux victimes.

Mais hélas, l’objectif était juste pour flouer, mieux pour calmer les ardeurs de ceux qui s’empressaient à pointer d’un doigt accusateur les responsables de cette société. Ces Indiens qui exploitent les Togolais au nez et à la barbe du chef de l’Etat et son gouvernement.

Plus d’un an après, l’enquête ouverte par le « Colombo » Yark Damehame peine à se fermer. On se demande si notre « Derrick national» n’a jusqu’ici trouver une piste solide. Et pourtant, dans le cadre de son enquête sur les incendies des marchés de Lomé et de Kara, il ne lui a pas fallu 24 heures avant de dénicher les suspects et les jeter voire les éparpiller en prison. On dirait que sur ce dossier de l’incendie de Wacem, le super-flic a perdu ses réflexes.

A-t-il classé le dossier comme à l’accoutumée ?

On ne saurait répondre à ces questions qui brûlent les lèvres. Mais toujours est-il que, après plus d’un an, plus personne ne parle de cet incident qui a coûté la vie aux 5 pauvres citoyens togolais. Ni le gouvernement, ni la Direction de l’usine ne sont plus revenus jusqu’alors sur ce drame pour situer l’opinion sur la responsabilité des uns et des autres. Le dossier semble relégué dans un tiroir.

Le hic, c'est que jusqu'ici, les familles des victimes de ce drame ne sont pas encore dédommagées. Les employés continuent de subir la marginalisation de la part de leurs employeurs indiens. Même les agents permanents rasent les murs dans cette usine. A ces irrégularités s’ajoutent des licenciements abusifs, des contrats de travail mal ficelés.

Ces Indiens, bénéficiant de la complaisance du gouvernement, entravent également le libre exercice des inspecteurs du travail.

Notons également que cette usine qui fonctionne depuis 1996 se trouve dans un délabrement avancé, mais sa réhabilitation est le cadet des soucis de ses responsables. L'essentiel, c'est qu'elle fasse tirer le maximum de bénéfices.

Actuellement, l'usine de Wacem est devenue un lieu de non-droit où les accidents de travail sont fréquents. La dernière en date est l'incendie du 16 juin 2016.

En tout cas, l'opinion publique est toujours sur sa soif et attend les résultats de l'enquête ouverte par le ministre de la Sécurité, le Col Yark Damehame ce 05 juillet 2015.

AKG (stagiaire)