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YALI : Les dessous d’une expulsion hâtive du jeune togolais aux USA

Togo - Societe
« Non respect du code de conduite de l’Université d’accueil » ; c’est la raison officielle évoquée par la diplomatie américaine pour écourter le séjour d’un des Togolais, lauréats du programme américain Washington Mandela Fellowship (YALI 2016). Des précisions tombent des sources proches du dossier, malgré les anonymats bien gardés.
Le programme de bourse YALI est financé par le département d’Etat américain et vise à promouvoir le leadership chez les jeunes africains. Avant leur embarquement, un certain nombre de conditions et d’exigences faisant état de code de conduite leur sont donnés. Entre autres règles, la tolérance zéro du programme YALI pour la discrimination, quel qu’en soit le genre.

Ainsi, les rumeurs expliquant l’expulsion du jeune togolais par des propos homophobes que ce dernier aurait tenus ne sont pas trop loin de la vérité, selon la même source très proche du dossier. Mais faut-il d’emblée dire que le compatriote expulsé n’est pas homophobe au sens radical du terme ?

En effet, il s’avère que dès son arrivée sur le sol américain, le jeune togolais dans son groupe de travail aurait une déconvenue avec un jeune kényan.

Puis au cours d’un atelier, il a eu comme tout autre étudiant à donner tout naturellement son point de vue sur l’homosexualité, surtout vu sur un angle africain. C’était aussi face à un professeur kényan qui aurait fait preuve de zèle ou de précipitation dans son jugement sur le lauréat togolais.

Très vite donc, l’affaire devient un souci d’Etat nanti d’une expulsion habillée par « un non respect de code conduite de l’université d’accueil » au grand étonnement de jeune et de sa famille qui n’en reviennent pas.

Partant des faits que c'est aux Etats Unis d’Amérique, grand pays de liberté d’expression et des droits de l’homme, il est difficile de comprendre comment l’on peut en arriver à expulser quelqu’un qui n’a ni agressé, ni injurié, ni porter atteinte à la liberté de quiconque sinon que d’exprimer son point de vue sur une pratique.

Sans trop de conclusion hâtive, et vu les anonymats gardés de part et d’autres, on en vient à souligner que tout ne se dit pas dans cette affaire.

« Le non respect au code de conduite », c’est une infraction. Mais vouloir demander à l’opinion togolaise de s’en contenter pour expliquer ce coup dur à la réputation bien gardée des fils du Togo à l’extérieur, c’est compter sans les rumeurs qui ne feront à leur tour qu’accroître l’aversion des populations pour l’homosexualité.

A.L