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Crise au CAR : Me Agboyibo prépare en catimini et en toute illégalité un congrès pour parachever son coup d’Etat contre Me Apévon

Togo - Politique
D'après des sources concordantes, la crise ouverte que traverse le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) depuis, officiellement, novembre de l’année dernière est en train de prendre une autre allure.
En effet, Agboyibo et son camp s’activent discrètement pour organiser un congrès, en toute illégalité, pour parachever leur coup d’Etat contre le président national, Me Paul Dodji Apévon, actuellement à Genève en Suisse dans le cadre de ses activités de député. Des invitations sont ainsi adressées aux présidents fédéraux à qui il est demandé de venir à Lomé avec deux autres militants pour tantôt prendre part à un congrès, tantôt assister à une réunion. L’information n’est pas la même partout.

Mais selon un des tenants du retour de Me Agboyibo à la tête du parti que nous avons interrogé, il s’agit bel et bien d’un congrès qui se tiendra ce samedi 18 juin à un endroit jusqu’ici tenu secret. De l’avis de certains membres du bureau national du CAR, opposés au retour de Me Agboyibo à la tête du parti, un congrès dans ces circonstances est totalement illégal et n’est rien d’autre que le parachèvement du complot, du putsch que le président d’honneur et ses partisans, notamment le député Jean Kissi, tentent d’orchestrer depuis des années contre le président national, Me Paul Dodji Apévon.

Voici ce que dit à ce propos un membre du Comité Directeur du CAR (l’instance décisionnelle du parti) : « Depuis avril dernier, à cause des menaces d’agression, professées par des supporteurs d’Agboyibo contre des membres du Comité directeur, celui-ci ne se réunit plus. Or, c’est le comité directeur qui est seul habilité à décider de la tenue du congrès qui est convoqué par le président national. Tout congrès qui n’émane pas d’une décision du comité Directeur, donc qui n’est pas convoqué conformément aux statuts du parti est nul et de nul effet. Il faut que les tous les militants le sachent et comprennent que pendant des années, nous avons soutenu sans le savoir un dictateur qui, par des manipulations, se faisait passer pour le plus grand démocrate incompris des populations ».

Ce congrès qui est préparé en catimini et en toute illégalité sera l’aboutissement de plusieurs manœuvres antidémocratiques et immorales planifiées et mises en œuvre depuis des mois par le bélier noir et ses courtisans pour forcer la main du président national, alors que c’est Me Agboyibo , lui-même qui, dans une note en date du 26 février 2016, s’opposait publiquement à la tenue du congrès. Il est opportun de rappeler que cette crise aurait été résolue depuis, si le président d’honneur, conscient de son impopularité par rapport à Me Apévon, ne s’était pas opposé à la poursuite des activités du parti et à la tenue du congrès prévue pour le mois de janvier passé.

Voici ce que Me Agboyibo écrivait en février : «… On ne voit pas comment dans un tel climat, le congrès peut se tenir et parvenir à mettre en place des organes où les différentes couches de militants se retrouvent pour travailler ensemble en vue de la victoire du parti aux prochaines élections. C’est pourquoi, en ma qualité de Président fondateur du parti, je convie les uns et les autres à œuvrer en sorte que le prochain congrès ne s’ouvre qu’après règlement de la crise que le CAR traverse, par une structure à créer à cet effet ».

Depuis lors, Agboyibo et les siens n’ont pas cessé de multiplier les basses manœuvres pour reprendre la main. Ils ont, d’abord, cherché en vain à remplacer le bureau national élu au congrès de 2008 par une cellule. Suite à ce cuisant échec, Me Agboyibo a sorti les grands moyens en faisant venir à Lomé certains responsables des structures de base, notamment des responsables fédéraux qu’il a tentés de rallier à sa répugnante cause par des manipulations, comme il en a l’art et par des billets de banque. En clair, pour parvenir à faire main basse sur le parti qu’il considère comme une entreprise familiale, Me Agboyibo n’a pas hésité à procéder par des achats de conscience, emboitant ainsi le pas au RPT-UNIR.

Le président d’honneur a envoyé des équipes partout dans le pays dire aux militants que c’est parce que le président Apévon, ayant fini ses deux mandats, refuse de partir qu’il y a crise. Il s’agit en réalité d’un véritable mensonge destiné à cacher la vérité aux militants. Il est ici opportun de rappeler que Me Apévon a été élu au congrès d’octobre 2008 pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. Si son mandat avait été renouvelé en octobre 2012, il ne prendra fin qu’au même mois en 2016. Malheureusement, le parti n’ayant pas tenu de congrès en 2012, il n’y pas eu de renouvellement de mandat.

Par ailleurs, nous avons appris, de sources concordantes, que Me Agboyibo a instruit les quelques rares responsables fédéraux qui lui sont acquis, grâce aux achats de conscience, d’empêcher par tous les moyens le président national ou les délégations du bureau national de venir dans leurs fédérations (préfectures) parler de la crise. Mais, tout cela n’a pas marché, parce que les envoyés du bureau national ont déjà parcouru avec succès 30 préfectures sur les 35 que compte le Togo.

Nous avons également appris que les envoyés de Me Agboyibo sont arrivés dans les fédérations avec une déclaration rédigée de ses propres mains qu’il fait signer par les présidents fédéraux, demandant au président national d’organiser le congrès. Plusieurs présidents fédéraux se sont prêtés à jeu machiavélique au mépris, selon des sources dignes de foi, des statuts du parti qui font obligation aux fédérations de tenir des assemblées fédérales avant demander d’organiser le congrès. Ces manœuvres qui violent les statuts du parti ont été dénoncées par le président national dans un message qu’il a adressé aux membres du Comité Directeur et aux responsables fédéraux en date du 09 mai 2016. Cependant, en véritable dictateur, Me Agboyibo a continué comme si de rien n’était et attendu l’absence du président Apévon pour vouloir organiser un congrès.

Du côté des légalistes, ceux qui soutiennent le président national, on considère ce congrès en préparation comme un fait divers sans aucune valeur juridique. Voici en substance ce que nous a dit le membre du comité directeur que nous cité plus haut : « Agboyibo, malgré le fait qu’il ait gratifié des présidents fédéraux de billets de banque, n’est pas convaincu de remporter la victoire lors du congrès face à Apévon. C’est pour cela qu’il utilise des pratiques de faussaire pour organiser un congrès en l’absence du président national. Cela ne nous fait ni chaud ni froid, puisque nous avons la majorité des militants avec nous ».

Le président d’honneur va-t-il aller jusqu’au bout de sa logique suicidaire. Nous attendons de voir. En tout cas, les partisans de Me Apévon disent souhaiter que le bélier noir aille jusqu’au bout. Comme cela, il peut apparaître clair aux yeux de tous qu’il a orchestré un coup d’Etat.

L A T