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Déjà le bordel sur les nouvelles routes de la capitale !

Togo - Societe
Les nouvelles artères de la ville sont soumises à une rude épreuve. Profiter de ces nouvelles routes pour faire prospérer les affaires économiques et se remplir les poches n’est pas chose mauvaise en soi. Là où le bas blesse, c’est justement lorsque les populations obstruent les trottoirs et constituent un véritable casse-tête pour les piétons.
Des bars, des boutiques, des kiosques, des étalages installés de part et d’autre des routes (à même les trottoirs) qui sont en réfection ou déjà remis en état de trafic sont légion. Pour les propriétaires de maison, ceci est une aubaine pour eux de faire des affaires. Il va sans dire que des chambres ouvert sur la cour des maisons et faisant dos à la route sont transformées en boutiques.

Or, la liberté des uns ne doit pas être une entrave à celle des autres. Mais malheureusement, c’est la règle sur ces nouvelles routes. Les bars y ont élus domicile, avec des chaises et tables qui ont pris les trottoirs, surtout les nuits. Quant à l’ambiance qui met les riverains hors d’eux-mêmes, faisons-en abstention! C’est une véritable pollution sonore quand on y fait un tour.

«La route est une opportunité pour nous de nous faire de l’argent. Nous le savons bien, le fait de disposer nos chaises et tables sur les trottoirs et les caniveaux met en danger les clients et les passagers qui sont obligés de quitter les trottoirs pour marcher dans la chaussée, mais nous n’avons pas le choix surtout quand l’affluence est grande », a laissé entendre un détenteur de bar sur la nouvelle route d’Agoè.

Pour d’autres encore, c’est à la surface des caniveaux qu’ils érigent leur kiosque ou installent leurs produits sans aucune gêne. Des commerçants occupent les boutiques jusqu’aux trottoirs.

Il demeure évident que c’est la situation précaire des populations qui est la cause de ces excès constatés dans la ville.

Même si les agents de la municipalité font des descentes inopinées sur le terrain, des brebis galeuses ont de la difficulté à s’y conformer ou affichent un refus catégorique de plier l’échine.

« Je ne comprends pas ces autorités (Ndlr, des agents de la Mairie). Ils sont passés nous prévenir de respecter les limites établies. Mais moi, je respecte la nouvelle donne. J’expose mes télés dans la limite exigée, mais les gens au lieu de passer s’arrêtent pour regarder ce qui est diffusé sur les écrans. Qu’est-ce que je peux y faire ? Les télés non allumées n’attirent pas les clients. Or, renvoyer les gens seraient faire preuve de méchanceté », se défend un revendeur de postes téléviseurs, radios et autres appareils électroniques à Tokoin Ramco.

Ces actes inciviques sont les causes irréfutables des accidents de circulation. Il est vrai que des dispositions sont mises en place pour contenir ces excès, mais il faudra passer aux sanctions pour ramener à l’ordre tous ces détenteurs de bars et kiosques.

Magnim (stagiaire).