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Le gouvernement conseille l’usage du gaz butane mais maintient son prix élevé

Togo - Societe
« Forêt et Communauté », c’est le thème retenu par le gouvernement pour célébrer ce 1er juin, la journée de l'arbre. A l’occasion, le ministre de l’Environnement, André Johnson a invité une fois encore les consommateurs togolais (la majorité bien sûr) à opter pour le reboisement en prisant l’utilisation du gaz butane dans les foyers au lieu du charbon de bois. Parallèlement, le gouvernement, pour des raisons dont lui seul détient les secrets, refuse catégoriquement de revoir à la baisse le prix du gaz butane, en dépit de la crise que traversent les ménages.
La situation devient de plus en plus critique pour les consommateurs togolais qui, avec la cherté de la vie, arrivent difficilement à joindre les deux bouts. A Lomé comme à l’intérieur du pays, le gaz butane est devenu un luxe. Il faut dépenser presque une fortune pour se le procurer. Ce qui fait que bon nombre de ménages préfèrent encore recourir au charbon de bois.

Au Togo, depuis 2014, le prix du gaz butane est resté inamovible. Actuellement chez le géant pétrolier Total, la Société de distribution du Gaz (Sodigaz) et le groupe MRS (les trois grandes entreprises qui détiennent le marché de distribution du gaz), le prix de ce combustible est de 6 500F CFA pour la bouteille de 12,5 kg et 3 500F CFA pour la bouteille de 3,5 kg. Une fortune dans certains ménages qui ont difficilement un repas par jour.

C'est toujours un parcours de combattant pour s'offrir du gaz, surtout chez le Togolais lambda. Des fois, c’est le combustible qui se fait rare à Lomé comme à l’intérieur du pays. Et c’est pendant ces périodes que les techniques d’arnaques de tout genre se déchaînent chez les distributeurs au grand désarroi des pauvres consommateurs.

Conséquence, les consommateurs qui ont d’ailleurs de la peine à joindre les deux bouts renouent tranquillement dans les ménages, avec leurs vieux copains les charbons de bois, provenant directement des arbres abattus à l’intérieure du pays. Des pratiques qui vont vraiment à l'encontre des engagements de la COP 21 signés en décembre dernier à Paris.

Visiblement, pour promouvoir le reboisement comme le souhaite le gouvernement de Faure Gnassingbé par la voix de son ministre de l’Environnement, il apparaît nécessaire de mettre à la disposition des populations, avec un prix abordable ce combustible. C'est à ce seul prix que la dépendance aux bois et aux charbons de bois peut connaître du recul.

AKG (stagiaire)