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Mango : La Cour d’Appel de Kara se prononce sur la libération provisoire des deux enseignants détenus

Togo - Show biz
Zekeri Namoro et Moussa Adamou sont deux enseignants arrêtés dans la préfecture de l’OTI sous le fallacieux prétexte de trouble à l’ordre public, mais en réalité parce qu’on les soupçonnerait de décourager des élèves de participer aux festivités du 27 avril. Plus d’un mois après leur arrestation, la Cour d’Appel de Kara se prononce ce mercredi sur leur sort.
Pour l’instant, le fond de l’affaire n’est pas encore abordé. La Cour d’Appel se prononce sur la régularité de la demande de libération introduite par les deux prévenus. Cette demande a reçu, selon les proches des détenus, l’aval du juge d’instruction en charge du dossier. Seulement le procureur s’est opposé en interjetant appel. D’où l’intervention de la Cour d’Appel de la région septentrionale du pays qui devra, ce mercredi, trancher en deuxième ressort.

C’est très optimiste que les détenus eux-mêmes attendent, depuis la prison civile de Dapaong où ils sont gardés, la décision de la Cour d’Appel, ne reconnaissant rien de ce qui leur est reproché.

Elles sont au total une dizaine de personnes encore en prison dans l’affaire de faune de Mango. La première vague a été interpellée lors des manifestations de novembre 2015, et la deuxième dans le cadre des préparatifs de la célébration du 27 avril dernier. Accusés de démobiliser les populations, ces citoyens ont été interpellés sur ordre du préfet, raconte-ton, dans la ville. Amnesty International a même lancé une campagne internationale au sujet de Mango. D’abord, en dépêchant une mission d’enquête dans la localité et qui a publié un rapport. Ensuite, après l’arrestation des deux enseignants, l’ONG internationale a estimé qu’ils sont des détenus d’opinion et a lancé une campagne internationale sur Internet invitant ses partenaires à harceler les autorités togolaises par des correspondances avec à la clé certaines personnes bien identifiées et leurs adresses fournies.

Tout est parti de novembre 2015. Alors que les populations manifestaient contre un projet de faune, elles ont été accueillies par une force disproportionnée des militaires. Certains ont été tués sur le coup, d’autres blessés à mort et d’autres encore écrasés par un char…A ce jour, plusieurs corps sont encore à la morgue. Depuis, la population exige la vérité sur la mort de ses fils. Sans libération des détenus, sans inhumation des corps, exige la population. C’est dans le cadre des réclamations de la libération des premiers détenus que d’autres ont été, eux-aussi, interpellés et jetés en prison. Pas à Mango, mais à Dapaong. D’où ils attendent un hypothétique procès.

Après plusieurs tentatives des premiers détenus de demande de liberté provisoire, ils se sont résolus à ne plus y introduire de nouvelles. La demande actuellement objet de la saisine de la Cour d’Appel concerne le cas des deux enseignants qui, eux, espèrent avoir gain de cause.

Pendant ce temps, les fameux cadres de la localité dont Ouattara Natchaba et un certain douanier retraité Arouna s’activent par tous les moyens pour faire inhumer les corps encore à la morgue. S’il a réussi à faire inhumer un corps il y a quelques semaines, une seconde tentative a failli créer des troubles dans la ville et il a dû surseoir à son projet. Peut-être juste provisoirement.

Mensah K. (L’ALTERNATIVE)