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Folklore autour de la mort des casques bleus togolais au Mali

Togo - Politique
Le peuple togolais dans son ensemble pleure ses compatriotes et s’interroge sur le sort réservé à ces derniers, envoyés pour défendre la paix. Cependant, certaines voix estiment déjà que "les gestes" ne sont pas à la hauteur de la mémoire des "vaillants soldats" disparus.
"Pas de drapeaux en berne, pas de deuil national ; c’est inadmissible !", C'est la réaction de nombreux compatriotes sur les réseaux sociaux.

"Parce qu'ils avaient consenti quitter leur patrie et leur foyer, afin de se dévouer entièrement à la stabilité et à la paix dans d’autres régions du monde, ils imposent respect, admiration et reconnaissance de toute la nation" a déclaré Faure Gnassingbé au lendemain du drame.

Mais selon les critiques, le respect, l’admiration et les reconnaissances dont parlent le chef de l’Etat ne sont pour le moment que des paroles. Cette grosse perte pour la Nation entière a une fois encore attiré l’attention de l’opinion qui s’interroge sur les conditions réservées aux soldats dans les casernes tout comme ceux envoyés en missions. Jean-Pierre Fabre, leader de l’opposition pense "demander des comptes" au gouvernement à ce sujet.

En effet, des rumeurs font état d’une gestion calamiteuse, acrobatique des allocations versées par l’ONU à ces militaires en mission.

Il ressort que de l’ONU aux ayants-droit de ces allocations, une grande partie des fonds s’échapperait pour des destinations inconnues, sauf que l’ambiance dans les casernes est hautement défavorable à de quelconques plaintes ou dénonciations.

La plupart des militaires à qui nous tentons de soutirer les informations à ce sujet, brandissent un silence catégorique. "Je ne suis pas autorisé à parler de ça" ou encore "Allez voir nos supérieurs"; voilà les réponses qu'on nous jette à la figure quand on a voulu comprendre un peu plus.

Mais à priori, il est toutefois difficile de démentir ces rumeurs, quand on voit les conditions dans lesquelles vivent ces compatriotes dès leur retour de missions. Ils ont certes quelques miettes qui leurs permettent de s’offrir des lopins de terrains dans les banlieues très reculées de la capitale (Adétikopé surtout) pour les uns, et pour les autres, s’offrir ces motos chinoise qui durent le temps de leur achat.

Et quelques semaines après leur retour, la misère reprend. Et s’il faut parler du reste de leur carrière, de leur vie après les armes, c’est désolant ! La misère ambiante qui caractérise la vie des anciens combattants en dit long.

Tout à l’image du pays, seule une minorité d’officiers et de hauts gradés de cette armée écument le sérail à l’affût de cumul de postes sur le dos de leurs camarades d’armes qui tombent aux fronts, loin de leur pays, et du contribuable togolais.

C’est l’universalité à la togolaise de "la minorité qui pille les ressources du pays, au détriment de la majorité qui péri sous le coup de la misère", un simple constat du chef suprême des armée qui, depuis le constat, éprouve un grand mal à renverser la tendance.

A.L