Apedo-Amah pour l'émergence de Nouveaux Leaders pour conduire la lutte
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Togo
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Politique
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Selon le professeur Togoata Apedoh-Amah, les leaders actuels des parti politiques au Togo n’ont plus rien à proposer, ils se sont compromis. Il faudra donc dare-dare de nouveaux visages pour remobiliser le peuple dans la lutte démocratique.
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Des indicateurs comme le dernier sondage (2015) d’Afrobaromètre indiquent que 85% des Togolais souhaitent des réformes politiques comme la limitation de mandats présidentiels. La mauvaise gouvernance, le musellement des libertés citoyennes (interdictions de manifestations, fermeture des médias, arrestations politiques, limitation d’internet à dessein…), privation des populations aux soins de qualité, sont autant de maux qui frustrent le quotidien des Togolais et traduisent le climat dictatorial qui règne dans le pays.
Tout récemment, le gouvernement a adopté un projet de loi portant modification de la loi de 1901 sur la liberté associative. Ceci traduit encore que Faure Gnassingbé et sa minorité élargissent leur marge de manœuvre pour asservir le peuple avec le soutien de l’armée qui n’a que trop influencé la vie politique depuis les indépendances, selon une analyse de Togoata Apedoh-Amah, professeur à l’Université de Lomé, et activiste de la société civile.
« Vous voyez tous le thuriféraire de Faure Gnassingbé qui ont prétendu que avec lui le fils, ce n’est plus comme avant… Son père (Eyadema) n’a jamais supprimé cette loi, jamais fermé des radios… ce qui veut dire que nous sommes dans une dictature pure et dure, beaucoup plus perverse que l’ancienne. Nous devons donc être vigilants par rapport à cela et résister » a-t-il confié.
Une résistance pénible et infructueuse ; l’opposition discréditée
Aux différents échecs essuyés par le peuple dans la lutte démocratique, le professeur Apedoh-Amah trouve une part de responsabilité des leaders de l’opposition.
Selon son analyse, c’est tout le peuple togolais qui doit manifester sa résistance à la dictature. Cependant, il doit être encadré et remobilisé par de nouveaux leaders.
« Il faudra que de nouveaux partis émergent avec de nouveaux leaders pour conduire la lutte », soutien Apedoh-Amah qui maintient que « tous les autres (ndlr : leaders de partis) sont grillés, ils n’ont plus rien à proposer. Ils se sont compromis, ils ont fait des navettes dans le gouvernement, ils cautionnent de fausses élections, bref tous ces gens sont des traitres ».
C'est tout cela qui explique, selon lui, la nécessité dl'émergence de nouvelles têtes pour reprendre la lutte, puisque « la dictature est en train de rogner sur les acquis du peuple togolais comme la loi de 1901 et bien d’autres : la liberté de presse… »
Le vin est donc tiré, mais combien seront-ils à le boire quand on sait que les fauteuils de leaders dans les partis de l’opposition sont la chasse gardée de quelques têtes qui se veulent leaders à vie.
A.L
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