Au nom de la justice et de l’Equité, les députés de l’ANC veulent la création des préfectures du Golfe-Est et du Golfe-Ouest qui présentent des configurations similaires à Agoè Nyivé.
Evoquant les articles 11 alinéa 3 et 38 de la cConstitution togolaise, le groupe parlementaire ANC sollicite la création de "la préfecture du Golfe Est avec pour chef-lieu Baguida, et composé des cantons d'Avépozo, Adamavo, Kpogan, Devego et d’Agodekè" d’une part, et "la préfecture du Golfe Ouest avec Chef-lieu Sagbado et regroupant les cantons d’Amadahomé, Yokoè, Ségbé, Akato, Sagbado, Lankouvi, Gakli, Teshi, Adidogomé, Awatame, Wonyome, Gblinkomégan et d’Apédokoè" d’autre part.
Mais bien avant, c’est sur la préfecture de l’Oti que l’ANC attire l’attention du gouvernement, précisément sur le cas du canton de Koumongou. Le gouvernement a motivé le morcellement territorial par la "nécessité de réduire les distances à parcourir par les populations" pour de besoin de services administratifs.
Le groupe Anc fait cependant constater que le village de Koumongou qui était à seulement 18 km de Mango (chef-lieu de la préfecture de l’Oti), revient dorénavant à 100 km du chef-lieu (Gando), sa nouvelle préfecture (Oti Sud), selon le projet du gouvernement.
A cet effet, le parti de Jean-Pierre Fabre propose que le canton de Koumongou soit administrativement maintenu dans cette préfecture antérieure de l’Oti.
En résumé, l’Anc propose la création de trois nouvelles préfectures : Zio Nord, Golfe Est et Golf Ouest. Il souhaite le rattachement du canton de Koumongou dans le grand Nord à la préfecture de l’Oti et enfin le changement de la dénomination de la préfecture d’Agoè-Nyivé à celle de Golfe Nord, tout en reconsidérant "l’assise territoriale de la préfecture d’Agoè-Nyivé, laissant le canton d’Adétikopé dans sa préfecture d’origine, la préfecture de Zio ".
Puisque le gouvernement refuse un débat sur la question des réformes, de la décentralisation et des élections locales, c’est donc devant la commission des lois de l’hémicycle que l’opposition pense jouer les dernière cartes.
Pour l’instant, relevons que l’ANC a évolué de sa position de dénonciation d’un "morcellement du territoire à outrance" à des propositions de nouvelles unités administratives (préfectures) dans la logique de la maîtrise de l’espace administratif et de la déconcentration avancée en amont par le gouvernement.
A.L
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