Gerry Taama serait, à l'en croire, l’objet d’attaques verbales virulentes au point qu’il trouve malsaines certaines réactions. « Dans ce pays, si vous égratignez l’ANC, vous êtes un damné de l’enfer. (…) ça ne fait pas sérieux. Quand je suis à l’intérieur du pays, je ne prends plus les gants pour m’exprimer, parce que nos jeux politiques à Lomé sont pitoyables », déplore-t-il.
A l’en croire, l’acharnement contre sa personne est dû au fait qu’il a fustigé la démarche du parti de Jean-Pierre Fabre, suite à l’élection de Zeus Aziadouvo à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
A propos de l’élection à la HAAC, voici ce qu’a écrit Gerry Taama : « Que unir vote unanimement l'entrée de Zeus Aziadouvo est surprenant, mais dénote d'un fair-play à féliciter. Que les députés Anc aient quitté la salle pour protester contre le remplacement de leur poulain par celui de l'ufc, alors que l'élection de Zeus était aussi en jeu, me paraît à la limite (...) ingrat, après tous les services rendus a l'opposition par ce dernier ».
En réalité, le président du NET ne comprend pas pourquoi lui qui s’est fait avocat défenseur de l’ANC il y a quelques années soit subitement sous les feux de la critique de ce parti.
« Toutes les crises qui ont émaillé l’actualité politique depuis ces deux dernières années sont liées au péché originel du 22 décembre 2010, lorsque contre la raison et la loi, 9 députés pro-ANC ont été renvoyés du parlement. Cette décision, votre parti n’en voulait pas, la Cour Constitutionnelle n’en voulait pas, mais l’UFC la voulait, pour punir l’ANC, et vous l’avez entérinée. Une fois encore, l’UFC veut empêcher l’ANC de siéger à la CENI, et vous semblez vouloir vous en accommoder. Mais monsieur le ministre, n’oubliez pas qu’il y a six millions de Togolais qui observent votre jeu. Ces six millions ne vont pas rester indéfiniment inactifs, ne l’oubliez surtout pas », avait-il écrit à Gilbert Bawara, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales.
Pour lui, ceux qui le critiquent aujourd'hui ont oublié ce détail. Mais sa piqûre de rappel n’aura certainement pas d’effet. Car, il paye de ses volte-face régulières auprès de la population.
Aux yeux de cette dernière, sa crédibilité est entachée pour avoir fait le tour des regroupements tels que, la Coalition « Arc-en-ciel » et CAP 2015. En plus, il est difficile de cerner son bord politique. Car, comme le disent ses détracteurs, la position de Gerry Taama n'a jamais été "NET".
A.G
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