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Nicolas Berlanga Martinez salue la lettre des évêques du Togo et exhorte la classe politique à traduire dans les faits la décentralisation

Togo - Politique
La journée de l’Europe a été célébrée ce lundi à Lomé. Nicolas Berlanga Martinez, le Chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo a saisi l’occasion pour dresser son constat.
Dans son message de circonstance, il a touché plusieurs points dont l’exhortation des évêques du Togo à la classe politique togolaise et le sujet brûlant de l’heure qu’est la décentralisation.

« Pour son esprit constructif, nous saluons la récente « Lettre pastorale » de la conférence des évêques du Togo qui a montré le chemin pour atteindre des réponses à la série de questions raisonnables et cruciales qui se connectent avec la majorité sociale du Togo », a déclaré le représentant européen, avant de s’appesantir sur le processus de la décentralisation.

« Nous nous réjouissons de ces pas en avant et nous encourageons tous les acteurs, les « moteurs d’avenir », à contribuer chacun dans son rôle à cette discussion dans un esprit où l’intérêt national prime sur la méfiance, et en évitant l’aveuglement intellectuel consistant à penser que quelqu’un est le seul dépositaire de la raison », souhaite-t-il.

Toutefois, Nicolas Berlanga Martinez met en garde les partisans de l’immobilisme qui tirent profits de cette situation.

« Ceux qui, de tous bords, penseraient qu’il vaut mieux temporiser, qui spéculeraient pour que l’immobilisme favorise leurs intérêts politiques ou économiques, qui décideraient de traiter la question de la décentralisation comme une affaire partisane, risquent de s’installer dans la nostalgie paralysante du passé, donnant des solutions d’antan à des problèmes d’aujourd’hui », indique le représentant de l’Union européenne au Togo.

Pour lui, le processus doit être inclusif et non unilatéral. « Les apports des uns et des autres, un débat citoyen responsable, contribueront à chercher les réponses adéquates et les plus proches de la vie quotidienne des hommes et des femmes, s’agissant surtout de l’accès aux services publics de base et de la participation à un système démocratique qui doit viser un juste équilibre entre les compétences à décentraliser et les compétences régaliennes assurant la cohésion sociale et la sécurité de l’Etat », espère-t-il.

Car, selon Nicolas Berlanga Martinez, « La diversité des opinions devrait par conséquent accompagner le processus de décentralisation aidant à diluer les inerties identitaires, parfois pernicieuses, et participer à l’émergence d’une conscience nationale togolaise composée des citoyens ».

Il a également touché d’autres points, entre autres, l’apport de l’Union européenne au Togo, les réalisations opérées ces dernières années par le gouvernement togolais, l’état d’indigence de certaines couches de la population.

A.G