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Ainsi donc, le pays exportera des motos : A quel prix ?

Togo - Politique
D’aucuns ont exagéré, prétextant qu’une usine de fabrication de motos a été installée au Togo. C’est quand même proche de la vérité. Sous la marque chinoise Danyang, 3 000 motos à deux roues seront assemblées à Notsé par an, à 96 km de Lomé. D’ores et déjà, on s’interroge sur les traitements qui seront réservés aux ouvriers, quand on sait comment les expatriés, responsables de sociétés, traitent les employés togolais.
De toute évidence, les pièces seront importées de la Chine et montées au Togo dans cette usine. Ce procédé généralement observé chez les grands constructeurs automobile et informatique, a pour avantage de réduire le coût d’assemblage (la main d’œuvre revient peu coûteuse compte tenu du niveau de vie du pays bénéficiaire) et même quelques acquis en termes de transport (en pièces détachées, c’est facile à transporter en quantité).

L’industriel chinois Dayang depuis le 23 Avril dernier a le feu vert pour assembler et exporter des motos en Afrique occidentale et Centrale à partir du Togo, sous la coupole des fameuses relations entre le Togo et la Chine.
Les esprits avisés voient en cette usine installées sur le sol togolais, un cadeau empoisonné. Surtout quand on sait que les Chinois, à la recherche d’un espace vital (leur pays étant surpeuplé), seront amenés à déverser encore leurs compatriotes qui ne servent plus à grand-chose, dans notre pays.

C’est tout comme ces Indiens qui roulent sur les pauvres ouvriers togolais dans les merdiques usines de ciment à travers le territoire national à l’affût de gangstérisme économique. Puis, les Libanais aux mains légères qui, tant au Togo qu’au Liban, font de nos concitoyens leur esclaves en ce 21ème siècle.

Dans le cas de l’accord entre Dayang et l’Etat Togolais, toutes les promesses mirobolantes sont au rendez-vous comme toujours : transfert de compétences, création d’une centaine d’emplois et même la promesse d’une prochaine création d’une école de mécanique dans la région. Puis, s’est-on également empressé de parler argent. Un chiffre d’affaires annuel prévisionnel de 4 milliards de F cfa est attendu.

Pourtant, les autorités togolaises sont bien au courant des traitements très peu orthodoxes que ces étrangers capitalistes sous couverture de ces fallacieux contrats à l’effigie de relations entre le Togo et leurs pays, infligent aux Togolais.

Cependant, aucun accent n’est mis sur les conditions de travail et de traitement des ouvriers togolais dans ces coins. Ces derniers sont dès lors abandonnés à leur sort par manque de volonté des dirigeants du pays. Ça ne coûte rien d’exiger et veiller au bon traitement des populations en réalité.

Pourvu que comme d’habitude, les autorités touchent leur part de gâteau dans le contrat. On n’en a cure du bonheur du peuple. Ceux qui dénonceront ces contrats seront traités de vouloir peindre tout en noir dans leur pays, et d’autres envoyés derrière les barreaux pour « outrage aux autorités», peut-être.
C’est ça, le prix de la survie au Togo !

A.L