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Les prescriptions de Mgr Philipe Fanoko Kpodzro aux autorités togolaises

Togo - Societe
Ce lundi, l’archevêque émérite Mgr Philipe Fanoko Kpodzro a fêté ses 40 ans d’épiscopat. Au cours d’une messe d’action de grâce organisée à son intention à l'Eglise Saint Augustin d'Amoutivé à Lomé, l’homme de Dieu a interpellé le gouvernement, l’ensemble de la classe politique et la population.
Convaincu que les Togolais sont proches de la terre promise, Mgr Philipe Fanoko Kpodzro les a exhorté à suivre certaines conditions afin d’y arriver.

Pour cela, il propose des solutions qui touchent deux symboles de l’indépendance. « Le monument de l’indépendance est merveilleux. Dans le creux de ce monument, on voit un homme qui lutte. Qui fait effort pour s’affranchir de toutes contraintes, de tout obstacle. (…). Cela est bien représenté par un homme dans le creux ainsi. Mais il a devant lui, une femme qui tient un vase presque sur la tête. Ce vase ne peut être que le vase d’une libation », fait observer l’archevêque.

Et d’expliquer. « La libation est l’élément culturel togolais. Et quand les occasions se présentent ou bien les aïeux ou leurs « Tchami » font la libation au nom de tous les peuples, et dans les familles, ce sont les femmes qui apportent l’eau pour la paix ».

Selon lui, au lieu que le vase soit rempli d’eau fraîche, on y met du feu. A l’en croire, c’est là que réside « l’anomalie ». Car, même si les femmes font du feu pour la cuisine, elles ne l’allument pas pour le combat.

Pour cela, le prélat suggère aux autorités « une espèce de colonne à côté de ce monument. Une colonne terminée par un vase creux dans lequel on mettra le carburant pour allumer le feu de l’indépendance ».

Si toutes ces observations sont prises en compte, à l’en croire, « Les prières que nous ferons à Dieu pour demander la paix, ces prières-là aurons un sens concrètement lorsque toute la Nation se mobilise avec son chef de l’Etat en tête, pour allumer le feu de l’indépendance en respectant l’eau de la libation que nos aïeux ont déposé ».

Fort de cet espoir, il propose également qu’un vers de l’hymne national soit modifié. Pour lui, le vers « Vainquons ou mourrons mais dans la dignité » est quelque peu désuet car il a été composé au moment où le Togo luttait pour son indépendance. Il faudrait l’adapter au temps actuel. Celui qui annonce la terre promise. « Vainquons et vivons dans la dignité ». Tel doit être chanté dorénavant ce vers, selon lui.

« Dieu nous a aidés. Il nous a aimés pendant 40 ans. C’est le maximum. Il ne reste qu’à nous introduire dans la terre promise », croit-il. Cependant, l’archevêque a invité les Togolais à rester attentifs aux messages de Dieu. Il les a exhortés à mettre en pratique les points soulevés dans la déclaration dans la Conférence des évêques du Togo (CET).

Infatigable, Mgr Philipe Fanoko Kpodzro se dit prêt à promener son bâton de pèlerin de sensibilisation à l’endroit de la population avant de remonter aux autorités.

Est-ce un signe des temps ? Presque les mêmes observations ont été faites par le pasteur Bruce lors de la messe organisée par l’Alliance nationale pour le changement (ANC) à son siège le 27 avril dernier.

Ce dernier a exhorté les autorités politiques à faire l’effort d’un sacrifice qui passe, selon lui, par Jésus Christ afin de purifier le Togo et de le jeter sur le chemin de « L’or de l’humanité ».

A.G